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Money is
not Money !
Il y a lieu d'imaginer qu'aux premiers siècles de
l'humanité c'était tout simplement l'entraide
fraternelle qui réglait les rapports
économiques du clan.
Puis, lorsque les divers clans ont commencé
à se rencontrer ce fut le troc : "Vous êtes
spécialistes dans la fabrication des armes en silex,
nous on est des chasseurs expérimentés, nous
vous échangeons les armes dont nous avons besoin
contre quelques pièces de gibier".
Puis l'esprit mercantile commença à
s'imposer : comment évaluer combien de pointes de
flèche ou de haches de pierres valaient un bison ou
un cerf ? On imagina alors une sorte de monnaie des cailloux
colorés ou des coquillages (les cauris).
Vinrent ensuite les monnaies de métaux
précieux, petits lingots d'or ou d'argent puis les
pièces de monnaie, généralement
rondes, qui véhiculaient des symboles
métaphysiques, ainsi les sapèques chinoises
dont la forme circulaires symbolisait la terre et le trou
central carré représentait la terre, ou encore
les anciennes monnaies gauloises frappées de la
représentation symbolique d'un dieu.
Plus tard, les puissants chefs d'état, rois ou
empereurs tinrent à ce que ce soit leur effigie qui
figure sur les monnaies. Premier signe de dégradation
qui fut suivi par une tricherie éhontée sur le
poids des pièces dont la valeur affichée ne
correspondait plus à celle du métal
précieux dont les pièces étaient
faites.
De dégradation en dégradation, on en arriva
au papier monnaie. En principe il n'y avait que demi mal
puisqu'il était inscrit sur les billets de banque
qu'ils étaient remboursables à la banque
centrale contre leur équivalent or. J'ai eu en main
dans mon enfance de tels billets.
Où en sommes nous maintenant ? La prétendue
monnaie ne consiste plus qu'en des séries de
uns et de zéros sur le support volatile des
ordinateurs des banques. Malgré toutes les
précautions, les disques dur ne sont pas à
1000‰ à l'abri des pannes ou des virus.
Il est très vraisemblable que, bientôt, ce
n'est plus en attaquant les fourgons blindés de
livraison de valeurs que se serviront les bandits mais, via
Internet, au moyen d'ordinateurs.
On peut imaginer un gang ou une maffia infiltrant
discrètement les écoles de formation
d'ingénieurs en informatique et proposant un
deal aux meilleurs pour qu'ils travaillent pour eux.
C'est sans doute déjà en route !
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