«C’est plus de la connerie, c’est de la rage» –
Raymond QUENEAU, Le Dimanche de la Vie
Le jaune, couleur de beurre d'un champ de colza en fleur.
L'azur, juste paré de quelques nuages légers, d'un ciel de printemps. Sous un chêne, derrière le talus parsemé de fleurettes, une ruche où s'affairent mes "blondes avettes" (1).
Soudain un vrombissement barbare : c'est un hélico qui vient traiter les colzas ; il déverse un nuage de poudre insecticide.
On m'a bien raconté que le produit mis en œuvre est inoffensif pour les abeilles. Pourtant quand, le lendemain, je viens leur rendre visite j'en vois un bon nombre gisant au pied de la ruche et d'autres qui, rentrant de leur récolte de pollen ou de nectar, incapables de trouver l'entrée de leur demeure, volettent péniblement quelques instant autour de la ruche puis : tombent foudroyées.
Oh ! stupide et barbare cupidité des hommes : " Si on ne traite pas on de récolte pas " c'est le leit motiv qu'on entend maintenant à la campagne. On tue par million les insectes qui nourrissaient les oiseaux, lesquels meurent d'avoir bouffé des proies empoisonnés. Les petits lapins ont eu le culot d'aller grignoter quelques tiges dans un champ, sans aucun respect ni pour la Vie, ni pour la Loi, on te leur fout subrepticement la myxomatose (2). Si vous voulez entendre chanter des oiseaux ou voir batifoler des écureuils vous avez bien plus de chance de le faire dans un parc des environs d'une grande ville qu'à la campagne. Oui, j'exagère, il y a encore quelques oiseaux à la campagne mais je vous l'assure, il y en a bien plus au Parc de Sceaux. Combien y a-t-il de "moins de trente ans" qui ont déjà vu un hanneton ; et les sauterelles ? Elles sont en voie de disparition.
Il est bien connu, scientifiquement prouvé, que les insectes particulièrement ceux de la famille des apidés (abeilles, guêpes bourdons, etc.) jouent un rôle des plus important dans la pollinisation des fleurs. C'est au point que souvent, des propriétaires de vergers demandent aux apiculteurs voisins d'installer, moyennant finance, des ruches dans leurs plantations pour que, jouant leur rôle d'agents pollinisateurs, les abeilles contribuent ainsi à améliorer, dans une proportion importante, le rendement des arbres fruitiers.
Bon, je ne suis pas ici pour écrire un manifeste écologique, tout ceci n'est que prétexte pour montrer encore une fois que nous sommes totalement solidaire de tout ce qui existe et, si pour des histoires de gros sous, on continue à vouloir l'ignorer nous allons bientôt en crever.
N'avez vous pas vu les images effrayantes sur ce qu'est devenue la Mer d'Aral parce que les hommes se sont entêtés dans cette région à vouloir penser en terme de quantité et non de qualité. Comme c'est actuellement la majeure partie de l'humanité qui fonctionne ainsi la catastrophe n'est pas loin.
A partir d'une minuscule graine ou d'un tout petit fragment de branche planté en terre (bouture), se nourrissant de l'humus de sol – lui même résultat de la décomposition de résidus d'êtres vivants grâce au travail incessant d'une infinité de bactéries microscopiques – l'arbre s’est développé. Pour fabriquer son bois il a combiné l'eau venue du ciel et puisée dans le sol par ses racines, avec le gaz carbonique capté dans l'atmosphère, aidé en cela par le soleil, via la fonction chlorophyllienne, il a restitué à l'air le précieux oxygène. Le gaz carbonique qu'il a décomposé pour créer la matière de son tronc et de ses branches pouvait bien provenir de la respiration d'autres êtres vivants : bêtes hommes ou plantes, peut être la mienne, peut-être la vôtre.
Ainsi le cycle de la vie tourne sans fin. De grâce ne l'interrompez pas " to make money ". Notre arbre s'est, au printemps, couvert de feuilles d'un joli vert tendre, s'est paré de fleurs blanc rosé, : disons que c'est un pommier, j'aime bien les pommes. Les abeilles sont venues pour se gorger du nectar dont elles feront le miel et, ce faisant, avec les poils qui recouvrent leurs pattes elles ont déplacé la poudre d'or du pollen des frêles étamines vers le fin pistil de la fleur. Alors a commencé une secrète scène d'amour : le grain de pollen à poussé vers l'intérieur de l'ovaire de la fleur un mince filament et un ovule a été fécondé.
Ainsi lorsque le printemps et l'été auront passé la fleur aura cédé la place à une belle pomme bien juteuse dont peut-être quelqu'un se régalera. À moins que, n'étant pas cueillie elle tombe au pied de l'arbre, pourrisse et retourne de cette manière au cycle biologique.
Dans tout ce scénario, enlevez quelque chose, les infimes bactéries qui, en permanence, travaillent à la reconstitution de l'humus, ou bien encore les abeilles qui ont permis la fécondation de la fleur par exemple : la chaîne est rompue et adieu la belle pomme.
Supposons que, par un abus des fongicides, on s'attaque aux levures, ces micro-champignons qui sont la causes des fermentations : adieu le pain dont la pâte ne pourrait plus lever et le vin qui serait incapable de fermenter. Rien n'est inutile dans le plan du Grand Architecte, toutes choses, même les plus modestes ont leur raison d'être et il faut être. bien arrogant pour se croire autorisé à le remanier.
J'ai personnellement, ma petite idée sur l'interprétation des versets 26 et 27 du premier chapitre de la Genèse : Dieu ayant créé l'homme " à son image " il ne lui a pas donné tout ce qui vit sur terre pour en faire n'importe quoi mais lui en a confié la responsabilité. Si l'on admet que Dieu est bon et juste, omnipotent et omniscient, il ne peut pas, en bonne logique, avoir fait l'homme " à son image " pour être le destructeur de ce qu'Il avait créé ou alors, Il serait complètement dingue, votre Bon Dieu.
Vous vous croyez autorisés à chasser sur les terres d'autrui, vos chiens viennent jusque dans nos jardins pourchasser nos animaux domestiques.(1)Pure liberté poétique : étant de l'espèce "noire de pays" mes "blondes avettes" seraient plutôt brunes ! * * *
(2)S'il est une "pub" à la télé qui me met hors de moi, c'est bien celle qui affirme : "Les agriculteurs : jardiniers de la Nature". C'est bien plutôt "Bouzilleurs de la Nature" qu'il faudrait plutôt dire.
LETRE OUVERTE AUX CHASSEURS
Malgré la nuit du 4 août 1789 où
furent abolis les privilèges vous vous êtes adjugés
ceux qui, au moyen âge, étaient ceux des seuls seigneurs,
cela sans doute au nom de la sacro-sainte "démocratie" car vous
êtes démocrates, pas mal d'entre vous votent "à gauche";
que penseriez vous si, en application des mêmes principes on démocratisait
le "Droit de Cuissage" qui lui aussi était le privilège du
seigneur.
Et si, pendant que vous courrez la campagne pour
trucider d'innocents volatiles élevés en basse-cour et lâchés
dans la nature à la veille de l'ouverture, les non chasseurs, pour
se venger allaient gaiement baiser vos femmes et vos maîtresses ?
"Qui va à la chasse perd sa place" pas vrai.
Ces fait sont, naturellement, de nature à soulever l'horreur, la révolte, le dégoût chez les gens qui se croient civilisés. Mais sommes nous vraiment civilisés ? Ce genre pratique barbare, attestée dans la Bible : voir "le bouc émissaire" (Lévitique 16-8 à 12 ) ne fait-il pas partie de notre psychologie de groupe : transférer les péchés d'un individu ou de la société sur une victime expiatoire que l'on sacrifie, imaginant ainsi être débarrassé de ses fautes, aussi graves soient-elles. N'est-ce pas ce qu'ont fait les Juifs du premier siècle de notre ère en sacrifiant Jésus. La preuve, on nous dit encore aujourd'hui que le meurtre du Fils de Dieu avait été perpétré à titre de rachat des péchés de l'humanité (1). Et Hitler, n’a-t-il pas fait payer à ceux qu'il considérait comme de race inférieure, le fait qu'il se sentait mal dans sa peau de peintre raté.
Je ne suis pas loin de penser que les tortionnaires qui ont participé au massacre de six millions d'être humains se sentaient investis de la mission de purifier le peuple allemand des fautes qui avaient causé la défaite de 1918.
Même, au niveau individuels, observons les autres, observons-nous nous-mêmes : ce que nous trouvons à critiquer chez autrui ce sont souvent nos propres défauts que nous refusons de voir et d'accepter. Plus ils sont criants, plus on les condamne chez l'autre avec vigueur et intransigeance : " comme ils sont mauvais les autres et comme nous on est "super" ".
Les Arabes, les Juifs, les Noirs c'est bien pratique, on peut condamner chez eux les péchés que l'on ne veut surtout pas reconnaître en soi (2). Un bon petit lynchage, genre "Ku Klux Klan", ou, en variante, un bon petit pogrom, comme on se sentirait purifiés. Rien à voir bien sûr avec les pratiques scandaleuses de Villanueva. (3)
Oui, je sais bien, je suis "vache comme un cochon" avec mes frères humains, mais je les aime bien quand même. Dans toute cette fange, il y a de temps en temps une petite fleur et c'est ça qui compte. Et puis, les autres petites fleurs, elles existent en puissance et, la souffrance aidant, elle finiront bien par germer, se développer et s'épanouir (4).Affaire de patience, on a des millénaires devant soi... si on ne finit pas par bousiller la planète avec toutes nos conneries.
(1) M'exprimant ainsi, je me place du point de vue de ceux qui ont perpétré le crime et non de celui du Dogme religieux. * * * (2) Le même raisonnement est naturellement valable pour les autres groupes socioculturels : il suffit de mettre " " goys " pour les juifs, " roumis " pour les Arabes, les Blancs pour les Noirs, etc. et le mécanisme fonctionne tout aussi bien.
(3)Certaines " âmes sensibles " diront peut-être qu'il vaut mieux s'en prendre à un âne ou à un bouc qu'à des êtres humains. Pour moi c'est la même chose, ce sont tous des êtres sensibles et je ne vois aucune différence entre un pogrom ou un lynchage et le martyr de l'âne de Villanueva : dans les deux cas c'est abject, dégueulasse, tous les mots les plus forts que vous trouverez pour marquer l'horreur, la révolte.
( 4 ) Il n'empêche qu'il faut être particulièrement " culotté " ou totalement inconscient pour " prendre des voeux de Bodhisattva " c'est à dire s'engager à renoncer à la Paix suprême du Nirvana – pour autant que l'on parvienne à ce terme – afin d'aider les êtres à sortir de ce M...bourbier, " jusqu'au dernier brin d'herbe " selon la formule consacrée.
Ça leur sert à manipuler des concepts vagues auxquels ils attachent une grande importance, c'est à dire à remuer du vent et faire pompeusement du bruit inutile avec la bouche.
Ce n'est pas ainsi, il me semble, en pratiquant l'onanisme de la matière grise, que l'on a quelque chance d'accéder à la vraie Sagesse. Quiconque vit dans la nature, sait en observer le spectacle et réfléchir sur ce qu'il voit a bien plus de chance d'y parvenir qu'en lisant les " œuvres " de ces fumistes.
Il y a bien longtemps, à l'époque de la radio à
lampes, j'étais dépanneur chez un patron à qui je
suis allé, un jour, demander une augmentation de salaire. Il me
rétorqua : "Avec les lampes et le matériel que vous me prenez
pour faire des dépannages à l'extérieur, vous n'en
avez pas besoin". Il se trouve que je ne le faisais pas. Sa réponse
n'était-elle pas une incitation à le faire !
Voyez les agriculteurs, c'est pour des millions de francs lourds qu'ils ont sauvagement détruit, au cours de leurs manifestations, ce qui appartient au patrimoine commun. Ils se plaignent de voir importer à meilleur prix des produits qu'ils ne parviennent pas à vendre.
Levée de bouclier contre le GATT. Les Etats Unis sont en train de les étrangler. Comment réagissent-ils ? En s'en prenant aux gouvernants qui sont empêtrés dans le réseau inextricables contradictions de l'économie moderne. Mais, individuellement, que font-ils pour s'en sortir ? Quelle est la marque de leur tracteur, de leur voiture, de leur télé ? Quand ils achètent, pensent-ils aux ouvriers de chez Renault, de chez Citroën, Peugeot ou Thomson, qui ont besoin de travailler ? Pour élever leur bétail, ils ont bien recours à l'achat de soja en provenance des USA. Est-ce qu'ils ne pourraient pas cultiver des pois pour remplacer le soja ? (1) Comble d'inconscience, je suis prêt à parier que lorsqu'ils vont à la ville pour faire leurs courses, ils se laissent tenter par les "Macdo".
Sur le plan culturel, certains soirs, on n'a le choix à la télé qu'entre une "Américonnerie" et une autre "Américonnerie" . Qu'y peuvent nos gouvernants, qu'ils soient de gauche, de droite ou du centre ? Prononcer des discours. Ils s'en foutent pas mal les producteurs d'Holywood, des protestations des hommes d'état européens, les accords économiques en vigueur leur permettent de nous abrutir en toute impunité.
C'est à chacun d'entre nous qu'il apparient de réagir : arrêter le poste de télé dès qu'une américonnerie – film ou musique – apparaît à l'écran. Résultat, baisse de l'audimat et plus de pub pendant les émissions importées des USA.
Lorsqu'un putsch télécommandé par "United Fruits" a installé une dictature au Chili, combien de Français ont boycotté les produis issus des firmes du groupe Minnesota auquel appartenait United Fruits, en proclamant haut et fort dans les supermarchés : "Non, je n'achète pas de Scotch, de Scotchbrite, (ou tout autre produit Minnesota) pour telle et telle raison".
Une usine de produits chimiques appartenant au groupe United Carbide provoque en Inde une catastrophe écologique terrible : combien de Français se sont-ils abstenus d'acheter des piles Ucar en proclamant bien haut la raison de leur refus d'acheter les produits de cette firme. Il est certain que la somme des actions individuelles aurait été dans les deux cas bien plus efficace que les protestations et les manifs.
Nous sommes guerre, une guerre économique sans merci, c'est à un combat de partisans que chacun doit participer. Avec leurs faibles moyens matériels, les Vietnamiens sont venus à bout de l'énorme puissance militaire américaine. C'est chaque jour, dans les magasins avec notre refus d'acheter les produits U.S. que nous parviendrons à contrecarrer la puissance économique des américains .
(1) Dans la région de Bretagne où j'habite, un organisme, j'ignore lequel, avait une fois placardé des affiches qui conseillaient aux agriculteurs de cultiver des pois pour ne pas avoir à importer du soja. Elles n'ont pas duré un mois. Qui les a fait disparaître ? * * *
Que les intégristes et fachos de tous poils ne prennent pas mes parole pour une justification : la violence, verbale ou physique, pas plus que l'intolérance, n'ont jamais été le fait des véritables sages et élites spirituelles !
(1) Ils le savent bien, les candidats qui, pour " gratter " quelques voix, vont chercher dans les campagnes et conduisent ou font conduire en voiture jusqu'au bureau de vote les pauvres types arriérés mentaux et les vieillards gâteux afin de les faire voter pour eux. * * *
Maintenant il a conscience d'être un bon citoyen puisqu'il a rempli son devoir électoral. Il a délégué son pouvoir à Untel, c'est désormais à lui de se débrouiller. Il participera à l'élaboration de lois que Machin critiquera ou ne respectera pas : par exemple pour revenir chez lui il omettra de respecter les limitations de vitesse : Il a une bagnole, ce n'est pas pour se traîner en ville à 50 km/h . Les autres n'ont qu'a faire attention !
En dehors des périodes de campagne électorale il ne s'intéresse aux nouvelles que pour critiquer le gouvernement – qui n'est autre que l'émanation de son propre vote, il l'oublie – sans rien chercher à comprendre à la politique, au sens étymologique et noble du terme : gouvernement de la cité. Les faits divers et les sports c'est tellement plus passionnant...
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Kilofrancs, Mégafrancs, Gigafrancs, bientôt sans doute,les Térafrancs ! On jongle avec les puissances de mille francs. Qu'est-ce que ça représente au juste pour le Smicard ? Son salaire mensuel est de 6 881,68 F ce qui donne par an 82 580,16 F . Je propose donc une nouvelle unité monétaire : "l'AnnéeSmicard" ( AS en abrégé ) Prenons quelques exemples d'application. Un avocat connu, ministre à ses heures, aurait perçu, si on en croit les médias, environ 630 000F d'honoraires pour une modeste prestation. Cette somme, convertie en AnnéeSmicard, donne environ 7,63 AS. Cela signifie que le camarade Smicard devrait travailler 7 ans et demi pour gagner ce que le Monsieur en question a perçu pour quelques jours, peut-être même seulement quelques heures d'un travail pas trop éreintant. Mieux. Un parti qui se dit de gauche - il l'a été jadis, mais c'est très loin - aurait dépensé pour sa campagne électorale aux élections européennes, plus d'une quarantaine de millions. Ça fait combien en AnnéeSmicards ? On arrondit pour simplifier le calcul : 40 000 000 / 82 580 = 484,38. Quatre cent quatre vingt quatre ans, presque cinq siècles, c'est le temps que le camarade Smicard aurait dû travailler pour payer ce que ledit parti a dépensé pour quelques députés ! on en reste sur le cul. Et ne cherchons pas à imaginer combien coûteront en "AnnéesSmicard" les furures campagnes électorales pour les municipales et présidentielle. Ça doit s'élever à plusieurs millénaires de boulot pour le Camarade Smicard. <<<<O>>>> Ç'a date de l'époque où "être de gauche" signifiait encore "une certaine générosité", hélas teintée de beaucoup de naïveté, au point de croire à la lettre la propagande stalinienne. On a vu ce qu'il en est résulté.
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Les militants "antimondialistes" ont, paraît-il, tout saccagé lors de leur manifestation en Suisse. Voila un bien mauvais procédé pour défendre une cause juste. C'est un coup à se discréditer. Dommage! Au cours des années soixante dix, un de mes amis avait demandé au Lama tibétain Kalou Rinpoché comment il immaginait le proche avenir du monde. La réponse avait été : "Une dictature mondiale". Envisageant les choses sous l'angle politique, je n'y croyais guère. Maintenant, j'ai tout compris, c'est sur le plan économique qu'il fallait envisager les choses. Il n'y a pas de semaine où l'on n'apprenne le mariage d'énormes puissances économiques. Ça risque d'aller jusqu'à ce qu'il n'y ait plus qu'un énorme monstre financier qui imposera sa loi à l'ensemble de la planète. C'est pourquoi je pense que le combat des "antimondialistes" est juste et pourquoi je déplore qu'ils utilisent des méthodes de voyous. Il est temps que l'imagination
prenne le pouvoir
<<<<O>>>> Et nous, les retraités, qu'est-ce qu'on fait ? Ils ont de gros tracteurs, d'énormes camions, des fusils de chasse, ou tout simplement un gros portefeuille boursier et avec ça ils peuvent se permettre de bafouer la loi pour obtenir ce qu'ils veulent. Nous qui avons travaillé
pendant une quarantaine d'années pour prétendre une mince
retraite on nous en pique une bonne partie sous forme d'impôts divers
qui permettrons de financer les subventions aux
En bloquant les routes avec leurs tracteurs ou leurs camions ils pratiquent l'obstruction. Nous aussi nous disposons de moyens d'obstruction : Par exemple, nous pouvons paralyser les services courrier des administrations concernées. Que chacun de nous adresse chaque jour, pendant une ou deux semaines, un mois même, aux différents services une ou deux lettres, ordinaire, non urgent, recommandée avec AR pour ceux qui en ont les moyens. Peu importe le contenu, de préférence pas de grossièretés, par exemple, simplement : "Les retraités en ont assez de toujours payer pour les autres". L'important c'est qu'il arrive chaque jour une masse suffisante de lettres pour embouteiller le service courrier. On peut même écrire au Président de la République : c'est gratuit. Dans le même temps chacun téléphone aux différents services, de la direction générale jusqu'au postes les moins importants, ce qui compte c'est de perturber, en le bloquant, le standart téléphonique. De même pour les fax et les e mails. Un autre moyen d'obstruction, parfaitement légal, c'est de ne plus accepter de régler ses impôts par prélèvement automatique sur le compte bancaire mais d'aller payer en liquide, en toute petite monaie, dans les perceptions. Si pendant les huits derniers jours du délai accordé pour s'acquiter de l'impôt, dans toutes les perceptions de France, des milliers de contribuables venaient payer en piécettes de dix centimes à dix francs ça ficherait une sacrée pagaille dans l'administration des finances. Accessoirement, ça obligerait à embaucher du personnel. Voila un bon moyen de lutter contre le chômage ! Pendant que les têtes pensantes des administrations trouvent la parade ça laisserait le temps de trouver d'autres méthodes. |
Si vous trouvez laquelle est prédominante avec tel ou tel individu et si vous savez la manoeuvrer à bon escient vous en faites ce que vous voulez.
Alors, supposons que je sois chef d'entreprise, qu'est-ce qui est le plus rentable ? Embaucher du personnel pour lequel il faudra payer des cotisations de Sécurité Sociale, des allocations familiales, que sais-je encore, ou bien acheter de l'informatique et automatiser ma chaîne de production ?
Un salarié, lorsqu'on en a marre de sa binette, c'est tout un tintouin pour le licencier. Il y a l'Inspecteur du Travail, les Prud'hommes, les Syndicats, et tout et tout. L'ordinateur, pas de problème, s'il ne remplit plus son office, on le met à la casse et on en achète un autre et, comme il s'agit d'un investissement, son prix vient en déduction de la déclaration d'impôts.
Vous me direz comme ça qu'il y a des chômeurs qui attendent un emploi. Est-ce qu'il n'y a pas les allocations de toutes sortes pour le faire vivre et surtout consommer car il faut bien que quelqu'un achète ce que je produis. Qui c'est'y qui les paye les allocs. Surtout pas moi ! Mais le bon contribuable, celui qui a la chance inouïe d'avoir un emploi et donc un salaire, ou le brave retraité qui croit que, pour avoir travaillé quarante ans de sa vie, il a le droit de toucher de l'argent sans rien faire. La Solidarité, alors, à quoi ça sert ? !
Et puis, c'est une façon détournée, mais efficace de récupérer une partie du salaire qu'on leur a donné.
Lorsque j'ai commencé ma vie professionnelle, comme simple dépanneur radio, un petit futé avait installé aux quatre coins d'un important carrefour de Paris quatre boutiques qui portaient chacune l'enseigne de marques de radio en vogue à l'époque : Sonora, Radialva, etc.(1)Avec une " redondance active " bien pensée la grève : la panne, passera inaperçue * * *
MONDIALISATION
Chez Sonora les postes de cette marque semblaient moins cher que chez lespseudo-concurents des trois autres magasins chez qui les prix de Sonora était sensiblement surévalués. Même scénario chez les boutiques " rivales ".
Alors le chaland allait acheter le récepteur de la marque de son choix là où il lui semblait le moins cher. Mais en définitive, c'est toujours dans la même poche que finissait son argent.
C'est ainsi que ça fonctionne la mondialisation.
Time is money. Non ! Time is first Life : la vie n'existe que dans la durée, elle est donc faite de temps. Celui qui, parce qu'il ne sait pas utiliser son temps, vient me voler le mien, donc une partie de ma vie, pour me raconter des choses sans intérêt, n'est pas répréhensible aux yeux de la Loi alors qu'il le serait s'il venait me prendre mon porte-monnaie. Et si je lui signifie, même en prenant des égards, que je n'ai pas de temps à lui accorder, c'est moi, l'agressé, qui suis un grossier personnage.
Allez porter plainte au commissariat parce que l'on vous a dérobé
de l'argent ou quelque objet de valeur, "O.K."
c'est normal. Mais venez vous plaindre qu'un raseur est venu vous extorquer
quelques heures de votre vie, qui vous est quand même plus précieuse
que quelques centaines, même quelque milliers de francs, le commissaire
criera au fou, et vous fera éjecter par ses sbires. Qu'est-ce qui
vous prend de venir lui voler son temps avec vos histoires de temps qu'on
vous a volé ?
Un certain pourcentage des fumeurs vont voir leur espérance de vie amputée de 10 à 20 ans. Ça fait toujours ça d'économisé pour les caisses de retraite.
Mais, me direz vous, ces gens qui vont mourir plus tôt que prévu il vont souffrir avant de quitter ce monde. Depuis quand la souffrance humaine peut-elle être prise en compte dans un budget ? On ne pourrait plus faire de guerres et vendre des armes.
Et puis ça fait marcher l'industrie pharmaceutique : ça compte ça !
Voila un raisonnement d'un cynisme révoltant ! Ne nous berçons pas d'illusions, c'est vraisemblablement celui que font ceux qui nous gouvernent. Non ! pas ceux que l'on voit parader à l'avant-scène et dont certains sont près à accepter n'importe quelle compromission pour y rester mais ceux, beaucoup plus discrets, qui en tire les ficelles.
Ne prenez pas refuge à l'extérieur
Prenez fermement le Dharma comme refuge
Ne voyez pas de refuge dans quelqu'un hors de vous même
Ils imaginent naïvement que le Bouddha, le Dharma, et surtout la Sangha (la communauté des fidèles) vont les prendre en charge. Grosse erreur ! Ceux qui pensent ainsi ont la ressource de se faire prendre en charge par la Société : les "allocs" de toutes sortes, à quoi ça sert, hein ?"Je prends refuge dans le Bouddha" "Je prends refuge dans le Dharma"
"Je prends refuge dans la Sangha".
Le Pape est venu à Sarajevo où il lance un appel à la réconciliation entre les différentes communautés de l'ex-Yougoslavie.
C'est aussi le jour de la course cycliste Paris-Roubaix.
Aux infos de 13 heures sur France Inter : d'abord cinq minutes consacrées à la course puis ensuite, deux pour l'appel du Pape. No Comment
Parlant ainsi, il parait confondre l'effet avec la cause : ce n'est pas la misère qui nous a déclaré la guerre, c'est 1a connerie !
Bien sur, il a raison, il faut parer au plus pressé : il y dans le monde des dizaines de millions de gens qui n'ont, pour se nourrir, que le strict minimum et encore, quand ils l'ont. Mais il paraît impossible de nourrir et loger durablement 1e tiers, si ce n'est pas la moitié de l'Humanité sans une révolution radicale des consciences.
De qui ? des cinq milliards de bipèdes prétendus "homo sapiens" qui peuplent la planète. Boulot gigantesque ! C'est comme le magnifique chêne au bout de mon jardin qui est envahi par le lierre. Le citadin qui n'a jamais eu affaire à lui a une vision poétique du lierre : symbole de la fidélité : "Je m'attache ou je meurs". Oui, tiens, vas te faire voir ! Il n'y a pas pire cochonnerie que le lierre quand il s'attaque a un arbre : il l'enserre, il l'étouffe et lui pompe sa sève et, pour s'en débarrasser, c'est pire qu'avec les "Témoins de Jéhovah".
Revenons à mon chêne, j'ai essayé de couper et d'arracher le lierre qui enserre son tronc et ses branches, j'ai pioché au pied pour déterrer les racines. Rien à faire, dès l'instant où il en reste tant soit peu de ces racines, au bout d'un an ou deux le lierre est reparti de plus belle et se remet a étouffer mon arbre.
C'est tout pareil avec la connerie et la misère : tant que l'on aura pas radicalement et définitivement éradiqué la connerie, 1a misère repoussera et continuera à étouffer la pauvre Humanité jusqu'à sa presque totale disparition.
Mais que fait-on actuellement ? On ne la combat pas la connerie, on la cultive soigneusement. Pensez que le prix d'une seule émission de variétés à la télé permettrait de nourrir et de loger plusieurs familles pendant un an ! Et quand on voit 1e haut niveau intellectuel – ne disons pas spirituel – de ces productions on ne peut pas prétendre ne pas la chouchouter Sa Majesté la Connerie !
Tiens, ça me rappelle une blague qui se racontait en Belgique il y a quelques décennies : Dans un petit bourg du Pays Flamand le châtelain a reçu déjeuner le nouveau curé. Au moment de se séparer, le châtelain dit au prêtre : "Bien entendu, Monsieur le Curé, vous les maintenez bêtes, je les maintiendrai pauvres".
Heureusement, la politique de l'Eglise a beaucoup évolué depuis l'époque ou se racontait cette blague mais elle reste d'actualité : il suffit de remplacer "Monsieur le Curé" par 1e nom de n'importe lequel des producteurs d'émissions de variée !
Cette masse de misère que dénonce l'Abbé Pierre n'est en fait que la partie visible d'un monstrueux iceberg de misères plus ou moins apparentes. Cela va de la douleur d'une mère qui voit assassiner son enfant dans une guerre infâme jusqu'à la subtile mais omniprésente angoisse de la mort qui, consciente ou non, affecte tout le monde, même et peut-être surtout, ceux qui semblent le plus gâtés par la fortune (cela se comprend : ils ont plus à perdre que les pauvres).
Entre ces deux extrêmes il y a par exemple, le malaise de ceux qui se voient associés à quelqu'un qu'ils n'aiment pas ou au contraire ceux qui souffrent d'être séparés de ceux qu'ils aiment. Il y a aussi toutes les frustrations, vexations, déceptions, etc. petites ou grandes qui nous affectent à tout instant et qu'il nous faudra bien endurer toute notre vie.
Il y a les rhumatismes, la migraine, le mal de dents, le maître d'école, l'adjudant, le percepteur, le chef de bureau, etc.etc. N'oublions pas dans le tableau toutes les souffrances que l'homme se croît autorisé à infliger aux animaux, soit en les élevant pour sa nourriture dans des conditions inavouables (si vous ne me croyez pas allez donc voir les porcheries, étables poulaillers industriels dans lesquels on élève les animaux "en batterie" privés de la lumière du jour et avec à peine la place pour se coucher) soit en prenant le plaisir sadique d'aller le dimanche massacrer d'innocents volatils élevés en cage et qu'on lâche dans la nature à la veille de la chasse.
On pourrait établir un énorme catalogue des innombrables formes de la souffrance (Duhkha selon la terminologie bouddhiste ). C'est la première des Quatre Nobles Vérités qui constituent l'essentiel de la doctrine du Bouddha. Dans la seconde, une profonde analyse psychologique en douze points nous démontre que la cause de toute cette masse de misère est la convoitise ( Trishna : la soif) elle-même engendrée par Avidya(nescience ou ignorance) (l)que, fort irrévérencieusement, je traduis par connerie (2).
Connerie dont l'énumération de toutes ses formes, des plus grossières au plus subtiles remplirait sans doute une bibliothèque. Alors, pour mettre fin à la misère sous toutes ses formes déclarons la guerre à la connerie !
Par quoi commencer ? C'est facile : par la sienne propre. Il y en a pour toute une vie. Après, s'il reste un peu de temps, on pourra peut-être essayer d'aider les autres à se débarrasser de la leur.
Celle des autres, il ne faut pas toutefois la négliger : il faut l'observer, l'épier, l'étudier, non pas pour se sentir mieux qu'eux mais de même que l'œil ne peut pas se voir lui même sans le secours d'un miroir, si je découvre chez l'autre une certaine forme de connerie, il y a toutes les chances pour que j'en sois également affecté à un degré quelconque. La voir chez l'autre m'aidera à la découvrir en moi et à tenter de la déraciner.
(1) L'ignorance dont il s'agit n'est pas le manque d'un savoir appris à l'école mais l'ignorance fondamentale de notre véritable nature "divine" et du fait que nous ne sommes pas séparés du reste de la manifestation mais, qu'au contraire, nous sommes intimement solidaires de tout ce qui existe. *** (2) Les deux autres " Nobles Vérités " sont :
– 3) Le mal n'est pas sans remède, il est possible de mettre fin à la souffrance : c'est pour cette raison que l'une des appellations du Bouddha est "Le Grand Médecin" puisqu'il a su, non seulement diagnostiquer l'origine du mal mais aussi proposer le remède qui est :
– 4) Le sentier aux huit embranchements qui conduit à la cessation de la souffrance. Ces huit branches sont :
–1) vues Justes –2) Intention Juste –3) Paroles Justes
–4) Action Juste
–5) Moyens d'existence Justes
–6) Attention Juste
–7) Effort Juste
–8) Concentration Juste.
Leur panacée, pour tout arranger est "croissance" comme si ladite croissance pouvait se développer indéfiniment. Il y a aussi la "productivité" : si l'on produit toujours plus et à meilleurs marché, donc avec de moins en moins de main d'œuvre, on créera, obligatoirement de plus en plus de chômeurs, c'est une évidence.
Où ces chômeurs trouveront-ils l'argent pour acheter cette production pléthorique ? Sous forme de subventions, c'est à dire dans la poche du contribuable qui a "la chance" d'avoir un emploi. Ne croyez-vous pas qu'un jour ou l'autre, il en aura ras le bol, le travailleur contribuable de toujours payer pour ceux qui ne travaillent pas, que ce soient les actionnaires des grosses sociétés ou les chômeurs plus ou moins installés à l'aise dans un système "étudié pour".
Car en créant du chômage on se donne des moyens de chantage : au près des pouvoirs publics (si vous ne nous donnez pas tel ou tel avantage nous sommes obligés de licencier) et au près des travailleurs (si vous n'acceptez pas vos conditions de travail – horaires ou salaires – il y en a plein d'autres qui attendent à la porte).
On nous baratine outrageusement avec "les Droits de l'Homme" mais on fait des bassesses à la Chine tortionnaire des opposants au régime et coupable du génocide du Peuple tibétain sous prétexte qu'elle représente un milliard de consommateurs potentiels. Demain peut-être, mais après demain ? Courageux et industrieux comme le sont les asiatiques c'est un milliard de futur producteurs qu'elle représente. Et nous braves occidentaux qu'est-ce que nous faisons, nous allons à la pêche ... avec des cannes à pêche en bambou chinois !
Et si on parlait de la fameuse "flexibilité de l'emploi" : tu
ne trouves pas de travail ici, vas donc voir ailleurs si tu en trouve.
Les rares sociologues qui ne parlent pas pour faire du bruit élégant
avec leur bouche savent bien que traditionnellement, les peuples sédentaires
sont de tendance conservatrice alors que les nomades seraient plutôt
révolutionnaires. Cela étant, qu'est-ce qui se passe si l'on
transforme des sédentaires en nomades ?
Dans cette petite ville de Bretagne, la municipalité permet aux gens du voyage de stationner sur un vaste parking en bordure d'un très bel étang ou vivent en liberté toutes sortes de canards, d'oies et de cygnes. Or, souvent après leur départ il manque à l'appel un certain nombre de ces volatils. On voit de temps en temps une caravane s'alimenter frauduleusement sur le coffret-compteur d'un particulier dont la porte a été forcée.
Après cela, j'aurai l'ai fin si je dis : "touche pas mon pote" à ceux qui disent du mal d'eux.
Grâce aux semi-conducteurs, qui ont remplacé les tubes à vide (lampes) et aux nouvelles méthodes de fabrication une radio ou une télé de 1998 peut assurer quatre ou cinq fois plus d'heures de fonctionnement que les modèles d'avant guerre ... celle de 39-40, pas celle de cent ans !
Par contre, comme il faut vendre à tout prix, les progrès techniques sont si rapides qu'un appareil acheté en début d'année est déjà obsolète, démodé, lorsqu'arrive Noël. Allons nous être obligés d'acheter des objets pour les jeter les mettre au rebut tout neufs, au bout de quelques mois.
Il faudra acheter des terrains au prix d'or pour installer des décharges ou encore dépenser des fortunes pour construire des "Usines à détruire".
Et pendant ce temps, plus de la moitié de l'humanité crève
de faim !