E
Entraves (nivarana):
obstacles, empêchements ; cinq empêchements dans la voie de
la libération:
– 1.La convoitise sensuelle (kamacchanda).
– 2.La malveillance (vyapada);
– 3. La torpeur physique et mentale, et 1a langueur (thinamiddha);
– 4. L'inquiétude et les tracas (uddhacca-kukkucca)
– 5. Le doute (vicikiccha).
Équanimité (upekkha): indifférence à l'égard des profits et pertes (labha alabha), des gloires et déshonneurs (yasa, ayasa), des éloges et blâme (pasamsa, ninda), des bonheurs et malheurs (sukha, dukkha); indifférence à l'égard de toute sensation agréable ou désagréable.
Existence (bhava): devenir; série des existences; continuité dans le cycle des renaissances (samsara).
Eka (sk) : Un ou unique
Eka : 487-593. Le second patriarche. En 520, il vint trouver Bodhidharma. L'histoire dit qu'il se coupa le bras gauche pour prouver sa sincérité.
Eno : 638-713. En chinois: Houeï-Neng, le sixième patriarche. C'est lui qui a véritablement établi l'école zen en Chine. Il eut plus de quarante disciples, dont Nângaku et Seigen.
Etat Naturel des choses telles quelles sont (ipséité) (tib.: gnas-lugs): le niveau de vérité absolue. Parfaitement naturel et indicible.
Expérience et Réalisation (tib: nyams-rtogs): selon Garma C.C. Chang, dans la méditation, I'Expérience peut être comparée à celle d'un voyageur qui approche d'une ville. Il voit la ville cornme un Tout. mais il ne l'a pas encore atteinte et ne la connaît que de l'extérieur. Malgré cela, il en a une bonne et nette impression d'ensemble. Avec la Réalisation, par contre, il "est" dans la ville; il sait ce qu'est une ville parce qu'il y vit.
F
Facultés sensorielles ( sk : indriya): six organes sensoriels: oeil, oreille, nez langue, corps qui est objet des choses tangibles, pensée.
Fausse opinion de la personnalité : ( sakkâya ditthi ) croyance fausse en une âme; l'ensemble des idées fausses comme " je ", " moi ", " mien ", etc., qui engendrent l'attachement à la " personnalité imaginaire.
Fidèles laïcs (upasaka, fém. upasika): laïcs qui sont fidèles aux trois joyaux.
Félicité (tib.: bde-ba): ce que l'on nomme félicité peut être compris comme un état transcendant l'impermanence, la permanence ou toute autre forme.
Force Créatrice (tib.: thig-le) ( sk.: bindu): la force, l'énergie créatrice "dernière et incommensurable unité en forme de point. Ce point d'où prennent leur départ l'espace intérieur et l'espace extérieur dans lesquels dans lequel ils redeviennent un" (Lama A. Govinda). L'essence de l'énergie.
Fou (tib.: smyon-pa): le "fou de religion" . Ainsi au Tibet l'on appellait ces yogis errants dont l'inspiration poétique se manifestait par des allant de pair avec une conduite non conventionnelle. Ainsi gtsang smyon he-ru-ka, le Fou de Tsang, qui a mis au point une version Cent Mille Chants de Milarépa, ou encore Drukpa Kunleg qui n'hésitait pas à utiliser la farce, même grossière, pour enseigner la Doctrine du Buddha.
Fruit (tib.:'bras-bu) : le fruit est le résultat des trois stades de la méditation; la réalisation totale d'un état au-delà de tout dualisme et qui correspond à la connaissance primordiale de l'état de Bouddha.
Fuse (Jaj.): le don sans but personnel, pas seulement matériel, également spirituel : il est écrit que le plus beau des dons est celui de l'Enseignement du Buddha Dharma.
Fusion : la fusion, le mélange (tib.: zung-'jus), créateurs d'unité fondent le relatif et l'absolu, unissent toutes les manifestations à la vacuité qui est ouverture et liberté.
G
Gampopa : ( tib.Dvags-po rin-po-che), aussi appelé sgam-po-pa, le fondateur de la lignée Kagyud du Bouddhisme tébétain, fils spirituel de Milarépa.
Ganden (tib.: dga-'ldan, sk.: tushita): la terre pure, le paradis où demeure Maitreya le Bouddha à venir.
Garuda (sk.) (tib.: khyung): oiseau mythique, roi des races à plumes.
Gasho (Jap.): action de joindre les mains verticalement devant soi. Ne demande pas une foi objective, est symbole de l'unité de l'esprit et de l'existence.
Geshe (tib.: dge-bçes): le mot fut à l'origine utilisé pour signifier "ami spirituel" (sk.: kalyânamitra), grand enseignant ou Guru.
Gîta, (Sk) le chant; souvent employé comme abréviation de Bhagavad-gîta; voir uddhava-gîta et guru-gîta
Govinda ou
Govinda-pada,
nom de Krsna
et de Visnu
– nom du guru
de Çamkara;
Govinda
(ou Govinda-pada) a eu lui-même comme guru
le fameux Gauda-pada
qui a composé des karikas (commentaires)
sur la Mandukyôpanishad
Guna (sk) une des trois qualités de la prakrti primordiale, ce mot a parfois deux significations : la qualité et le lien.Voir Sattva, Rajas et Tamas
Guru (sk.) l'Instructeur ou le Maître spirituel. L'usage actuel du mot Guru pour désigner les chefs de sectes est abusif : on devrait dire "pseudo-guru"
Guru Yoga (sk) Dans la pratique du guru yoga ( tib.:bla-mai'rnal-'byor), le disciple unit son esprit à celui du guru (lama) et pénètre le courant de son influence spirituelle. La perception de la grâce du Lama est la base d'où s'élèvent les Expériences et les Réalisations.
Au sens ultime, le Guru n'est autre que le Bouddha, la bouddhéité de même. "Dans le Guru Yoga, nous essayons de nous rapprocher de notre vraie nature fondamentale, en nous rapprochant du Guru" (Chogyam Trungpa).