Il se peut que je me goure (1) du tout au tout mais je crois que Don Juan n'était pas "l'affreux Jojo" qu'on nous présente : à mon avis c'était un gars qui, tout comme Mulla Nasrudin, cherchait sa clé au clair de lune au lieu d'aller dans SA maison où elle se trouvait. Entendez par là que, selon moi, c'était un type qui cherchait l'Absolu là où il ne se trouve pas, dans la conquête de la femme : " Donna è mobile... "
Dans ces conditions il est tout à fait compréhensible que, toujours déçu, il cherche dans de nouvelles amours ce qu'il n'avait pas trouvé avec celle qu'il venait de conquérir, puisqu'au fond, ce qu'elle lui offrait n'était pas ce qu'il cherchait.
Je veux pour preuve de ce que j'avance que, tout comme Casanova, il a fini sa vie dans un monastère. D'autres avant eux qui avaient été de " sacrés Loulous " n'ont - ils pas fini leur vie en odeur de sainteté.
Au fond, j'en suis convaincu, chacun de nous fait comme cet ivrogne qui "cherchait sa clé au clair de lune, parce que là au moins on voit clair". Il y a tout au fond de nous quelque chose qui nous pousse à rechercher l'Absolu qui est notre vraie nature mais comme il est plus facile de le chercher là où nous sommes que de plonger dans les abîmes de notre être profond nous préférons nous tromper nous même en nous polarisant sur d'autres recherches : la conquête du pouvoir, des honneurs, du fric, des nanas, n'importe quoi mais surtout pas quelque chose qui nous forcerait à abandonner notre petite individualité à laquelle nous sommes si attachés.
Cet Absolu qu'inconsciemment nous recherchons, certains le cherchent mollement: ils sont sans ambition et tourneront encore pendant des temps sans fin dans la ronde du samsara; d'autres
le recherchent avec passion "à coté de la plaque" comme Don Juan ou Casanova et courent le risque de se damner si, un jour, un petit quelque chose, un incident peut-être banal, ne vient provoquer le flash qui leur fera découvrir que c'est bien "A LA MAISON" c'est à dire en eux même que ce trouve ce que désespérément ils cherchaient ailleurs.
(1)Gourer est un très vieux mot de l'argot ; on le trouve déja chez Francois Villon
Ous sommes attirés, fascinés, quand ce n'est pas
complètement obsédés par de belles jambes, un
beau cul, de beaux seins. Cependant en y
réféléchissant bien ce ne sont, d'un point de
vue purement anatomique, les jambes : que les organes de la
locomotion, les fesses : des muscles pour s'asseoir (les allemands
disent "sitzfleisch" viande pour s'asseoir) et les seins des
glandes galactogènes. Quant à la bouche et aux yeux qui
nous séduisent ils ne sont là que pour mieux
déguiser les pensées de la dame. Tout le reste n'est
que le fruit de notre imagination, des "formations mentales"....
Le ciel tout bleu, la mer vert émeraude, une minuscule plage entre deux rochers et sur le sable une splendide naïade qui fait du bronzage intégral. Dieu qu'elle est belle ! J'irais bien lui dire quelques mots dans l'intimité;!
Et si, au lieu de me laisser aller à mes fantasmes, j'analysais scientifiquement la situation.
Une petites quantité des photons émis par le soleil, se réfléchissant sur son corps viennent créer sur ma rétine une image inversée, impalpable, immatérielle.Les capteurs en bâtonnet de ma rétine transfèrent l'information aux neurones spécialisés de mon cerveau : il y a identification de la présence d'une image : c'est perception de l'image qui une fois analysée sera reconnue comme agréable, désagréable ou neutre, dans ce cas précis, c'est agréable, cela va entraîner l'envie d'aller "dire deux mots" à la demoiselle, c'est la notion de volition.
Par de cette suite de processus vont naître les manifestations somatique parfaitement localisées que'il n'est pas nécessaire de décrire...
Et de tout cela découleront peut-être quelques moments de plaisir et, très vraisssemblablement, à plus ou moins long terme, toute une suite d'emmerdements. Ici intervient la notion de karma.
Cette analyse nous montre que dans tout le processus il y a eu un enchaînement de mécanismes interdépendant mais dont aucun ne pouvait prétendre à une existence propre puisqu'il était le réultat de la présence des autres.
Supprimez la lumière, pas d'image sur ma rétine; supprimez la rétine, pas de perception; éliminons la sensation et pas de désir ni de manifestation psychosomatique, etc. Et, en définitive bien des ennuis évités...
Non, je ne suis pas un parangon de sagesse ou de vertu adepte de
l'auto-castration mais j'ai conscience que si j'avais parfois fait
cette petite analyse au cours de la bonne cinquantaine
d'années qui m'éloignent de mon adolescence je me
serais épargné pas mal de tracas
Toi mon frère qui veux t'engager dans la voie spirituelle, méfie-toi de la femme. Si vraiment tu ne peux pas t'en passer, sache que pour toi il; il n'en est que deux sortes possibles: la soror mystica et "la bonne de curé"
Avec la soror mystica vos cheminerez côte à côte, vous épaulant et vous aidant dans les passages difficiles et vous réjouissant ensemble dans les moments heureux. Vous serez les opposés complémentaires qui, réunis, reconstituent l'androgyne originel.
C'est là un idéal que bien peu ont eu le bonheur de rencontrer.
La "Bonne de curé" entièrement dévouée à ton bien-être te soulagera de toutes les obligations fastidieuses de la vie quotidienne, ce qui te permettra de consacrer tout ton temps et toute ton énergie à ta recherche.
De son côté, elle progressera sur un chemin convergeant vers le tien dans la voie de la dévotion(bakti) ce qui fait qu'un jour peut-être vous vous retrouverez au même niveau.
De toutes les autres femmes tu dois te méfier : elle boufferont ta paix, ton énergie, ton temps et, accessoirement ton argent. Elles perturberont ta sérénité par leur bavardage futile. Si vraiment tu ne peux t'en passer, il est divers expédiants que je ne citerai pas ici.....
S'il est déjà trop tard et que tu te trouves
encombré d'une épouse mal choisie, alors, "faut faire
avec" et appliquer la méthode tantrique: transformer le poison
en nectar. Profiter des bon côtés de la situation et,
pour les mauvais, les mettre à profit pour t'efforcer de
développer ta patience, ta compréhension, ta
compassion.
On ne consulte généralement pas sa montre à ce moment précis, mais je pense qu'on peut évaluer de 10 à un maximum de 30 secondes la durée de l'orgasme masculin.
Si on admet 7 à 10 fois par semaine entre 20 et 30 ans, 4 à 7 fois de 30 à 40, 2 à 5 fois de 40 à 50, 1 à 3 fois de 50 à 60 et 1 à 2 fois de 60 à 70. négligeons pour simplifier le calcul se qui se passe avant 20 ans et après 70, on trouve pour toute une vie, selon l'apétit et la vigueur sexuels du sujet, une durée totale d'orgasme comprise entre 78000 et 421200 secondes, soit environ 21 à 117 heures ou encore d'un peu moins de un à cinq jours. Ce qui donne, pour une durée moyenne de vie de 75 ans (soit 27375 jours) environ 0,00365% à 0,018% du temps passé par un bonhomme sur cette planète.
Si l’on considère toutes les conneries, qu'on est prêt à faire, tous les emmerdements que l'on va supporter, toutes les couleuvres qu'on est prêt à avaler pour ces 1 à 5 jours de jouissance, j'en viens à me demander si le jeu en valait bien la chandelle?...
L'idée de ce petit calcul m'est venue en suivant un
enterrement!