C'y pas moi qui fait les z'œufs, c'y les poulesSUR LA DOULEUR L'EAU QUESTION LE SOURIRE DE KALOU RINPOCHE A PROPOS D'UN CANIF PROPOS D'UN JARDINIER ET SI ON PARLAIT DU RACISME DEUX BLAGUES JUIVES UNE EXPERIENCE ENRICHISSANTE LES TROIS POISONS PATER NOUVELLE VERSION SI VIS PACEM KOANNOUVEAUX PROPOS D’UN JARDINIER.QUESTION DE MORALE TAPIS VERT VACUITÉLA MÉCHANCETÉ SYLLOGISMEHEUREUX LES CONS, Z’ONT PAS D’PROBLEMES !REFLEXIONS D’UN NON- CHRETIEN SUR LE «NOTRE PERE» YIN YANG SEPARER LES PROBLÈMES L’OFFENSE LES SEPT TÊTES DU DRAGON BIZNESS ÉTERNITÉ ET PERPÉTUITÉ PRO...GRÉS OU PRO...THÉSE LA MORT DU VIEIL AVROM GEOMETRIE SOLITUDE FAUTE D’INATTENTION NE COMPTER QUE SUR SES PROPRES FORCES LE DEVOIR
UN HOMME – CENT MILLE ABEILLES Pourquoi cette violence à l'aube du vingt-et-unième sciècle ?
C'est qu'elle est le résultat de l'interaction de nombreux paramètres. Une cause physique interne ou externe affecte une partie du corps. Fidèles à leur rôle de transmetteurs des sensation, les nerfs sensitifs adressent un message au cerveau avec une intensité qui dépend de diverses causes physiologiques.
Le cerveau lui même les interprète à sa manière, laquelle dépend, d'une part de la relation que le patient entretient, consciemment ou non, avec son petit ego et, d'autre part de son degré d'attention. Des recherches récentes on montré l'effet bénéfique des spectacles comiques sur la guérison des patients. Un ami vous appelle au téléphone pour vous entretenir d'un sujet qui vous passionne et vous oubliez temporairement la douleur (expérience vécue !). Si l'ego est fort : comment la douleur ose-t-elle s'attaquer à moi ? C'est la révolte qui l'emporte. S'il est faible, il va tenter de se faire plaindre en renforçant la sensation douloureuse. C'est ce que j'appellerai le chantage à la maladie.
N'avez-vous pas assez de la douleur intrinsèque sans lui ajouter "la douleur de la douleur". Le sage ressent la douleur, un point c'est tout. Ramana Maharshi est mort d'un cancer à la gorge. A la dernière phase de sa maladie, peu avant sa mort, alors qu'un disciple lui demandait s'il souffrait , il répondit "Il y a de la douleur" manifestant par là qu'il souffrait bien mais qu'il ne s'identifiait pas à la douleur.
L'homme du commun qui n'est pas sage, "en rajoute", au lieu de prendre la douleur telle qu'elle dans son ainséïté de douleur, fait travailler son imagination, redoute les pires maladies, se voit sur un lit d'hôpital, agonisant, mort, pourquoi pas, ce qui est loin d'arranger les choses. Bien au contraire, en plus de souffrir physiquement, il souffre moralement. Beau résultat!
Pour illustrer cela, je ne puis m'empêcher de penser à une blague juive :
Sarah est dans le train par une chaude journée de juillet. Elle souffra de chaleur et surtout de soif et ne cesse de répéter : "Oï ! que j'ai soif, oï que j'ai soif."
Un brave homme qui partage son compartiment, un peu par compassion et beaucoup parce que cette plainte à répétition l'agace lui propose : "Madame, j'ai là une bouteille Thermos avec du thé glacé, permettez-moi de vous en offrir un gobelet."
Sarah accepte pleine de reconaissance, boit le thé puis se met à répéter : "Oï ! Que j'avais soif, oï ! Que j'avais soif !
Un con, si l'on "marche" parce que sachant qu'il s'agit d'un chantage de l'inconscient du malade qui trouve dans la maladie une manière de se faire plaindre et, surtout, prendre en charge.
Un salaud si l'on ne "marche pas" parce qu'on sait que celui ou celle qui vous fait ce chantage ne le fait pas volontairement et qu'il ,ou elle, en est la première victime. Il serait dans ces conditions assez moche de ne pas l'aider. Mais comment ? Théoriquement en lui faisant prendre conscience de ce chantage de l'ego. Dans la pratique, on est désarmé. On n'a de ressource que dans le maintien de sa bonne humeur. Et encore ! On risque de voir celui d'en face croire que l'on ne prend pas sa souffrance au sérieux. Accepter, c'est tout ce que l'on peut faire.
Ruisseau gazouillant sous le Soleil
Rivière paisible dans la campagne,
Fleuve majestueux qui traverse la ville
Mais aussi sang, bile, sueur, urine.
Léger stratus, blanc dans le ciel du matin ou lilas à la tombée du jour. Lourd cumulus noir qui annonce la pluie. Brise légère, brouillard, bruine, douce pluie du printemps ou averse brutale mais aussi vague puissante qui se brise sur les rochers du rivage.
C'est l'eau universelle, omniprésente, éternelle.
Depuis que cette Terre existe, la même quantité d'eau s'est transformée de nuage en pluie, de pluie en sève, de sève en sang, de sang en urine, d'urine en rivière, vaporisée sous l'ardeur du Soleil, redevenue nuage qui, emporté par le vent, est aller retomber en pluie à autre bout du monde et ainsi, perpétuellement, jusqu'à la fin des âges.
Je puis parier, sans grand risque de perdre, que l'eau qui constitue mon sang a été un jour il y a des millénaires, pissée par un diplodocus !
Et lorsqu'on m'enterrera l'eau de mon corps se mêlera aux humeurs de la terre pour devenir, un jour la sève d'une plante : ortie ou rose ?
Où trouver un JE permanent dans tout cela ?
Par l'eau qui constitue la part la plus importante de mon corps, je suis solidaire, depuis toujours et pour l'indéfinité des temps non seulement avec tout ce qui a vécu, qui vit aujourd'hui, ou vivra mais également avec tout ce qui existe.
Mais comment le faire sans haïr ceux qui sont vaches, radins, cons, etc. ?
En étant plein de compassion pour eux qui sont les premières victimes – dans l'immédiat ou à terme – de leurs passion. N'oublions pas que "passion" a la même étymologie que "pâtir" qui signifie souffrir.
La grande compassion du Bouddha, ce n'est pas de pleurer avec nous
parce que nous sommes dans la m...isère mais de s'attrister en constatant
que nous avons été assez idiots pour nous y mettre et que,
de plus, nous sommes assez cons pour faire tout ce qu'il faut pour y rester.
C'est alors que "Le Grand Médecin", le Bouddha Sakyamouni manifeste
sa compassion
– Ayant constaté la maladie il fait le diagnostique: c'est notre avidité, elle-même causée par l'ignorance fondamentale de notre vraie nature qui est à l'origine de la souffrance. – Lorsqu'on connaît la cause on doit pouvoir trouver le remède. – Il nous enseigne alors le régime à suivre pour s'en
sortir: c'est le noble Octuple Sentier :
1) de la Compréhension Juste,
|
Sur l'une de ses photos il a un sourire plein de bonté, à
la fois amusé et triste comme le serait celui de quelqu'un qui,
dans un Jardin Public, regarde jouer des enfants. Il est en même
temps amusé et attendri par leur naïveté et triste de
savoir que cela ne durera pas : c'est gentil les enfants mais hélas
ils deviendront des adultes avec tout ce que cela comporte de bêtise,
de méchanceté, de bassesse et tout le reste.
"Un jour entre les jours" ( comme on dit dans les vieux contes persans) je me baladais sans but précis dans la campagne du Mont de Oliviers quand je trouvait au détour d'un chemin assis, justement sous un olivier – ça va de soi – un jeune Arabe, vingt, vingt deux ans qui écoutait tranquillement son transistor.
– Salamaleykum, lui dis-je , sortant ainsi l'un des cinq ou six mots d'arabe que je connaisse.
– Aleykumsalam, me répondit-il ; suivait toute une phrase dont naturellement je ne comprenais pas un mot mais que devinais devoir signifier: "Est-ce que tu parles arabe" Ce à quoi je répondis en anglais:
– Non, mais toi comprends-tu l'anglais.
Il parlait une langue qui était assez éloignée de celle de Shakespeare. Mais mon anglais étant assez rudimentaire, nous étions fait pour nous entendre. C'est ainsi que je fis connaissance d'Ali (oui, je crois me souvenir qu'il se nommait Ali, mais je n'en suis pas sûr) Nous restâmes un moment à bavarder sous son olivier puis nous rejoignîmes la Ville où, tout en devisant, il me montra de quartiers que ne visitent habituellement pas les touristes. Parlant de choses et d'autres nous en vînmes au sport. Il me demanda lequel je pratiquais, je lui répondis que pour le moment c'étaient les Arts martiaux : Judo et Aïkido. Comme il me demandais pourquoi, je répondis que d'abord c'étaient selon moi de bon sports puis qu'en cas d'agression cela me permettrai de me défendre.
Alors, Ali, qui était mon cadet d'au moins vingt ans me donna sans le vouloir une leçon que je n'ai pas oubliée: – Moi, dit-il, si quelqu'un m'attaque, je lui dis: "viens on va boire un café et on discutera". (1)Nous passâmes le reste de la journée ensemble puis, le soir il m'invita à manger chez lui.
C'était une maison fort pauvre où l'on cuisinait dehors sur un modeste réchaud à charbon de bois (si mes souvenirs ne sont pas trop imprécis ). Il y avait là toute la famille: le grand père à barbe blanche, la mère, et je ne sais combien de petit frères et sœurs. N'ayant pas prévu cette invitation, je ne m'étais pas muni de quoi faire un cadeau, aussi décidais-je de faire présent au plus jeune de mon couteau. Ali, alors, me donna ce canif que je garde dans ma "boite à souvenirs"
Qu'est-il devenu mon petit copain d'un jour, Ali le pacifique ? A-t-il
pu réaliser son rêve: rester un citoyen israélien paisible,
faire des études et devenir pharmacien ? A-t-il été
embrigadé de force par l'O.L.P. ( ce
qu'il redoutait le plus) ou bien a-t-il été victime des extrémistes
de l'un ou l'autre
bord ? Comme dit Prévert: "Quelle connerie la guerre !"
(1)A la réflexion, je ne suis pas tout à fait d'accord avec Ali : si l'agresseur est vraiment déterminé il ne vous laisse pas le temps de l'inviter au café. C'est là qu'il vaut mieux: disposer d'un moyen de le neutraliser sans lui faire trop de mal, après on peu discuter autour d'une tasse ou d'un verre. Art de défense qui peut être non violent, l'Aïkido remplit très bien ce rôle.Je me trouve devant un carré récemment ensemencé, où se confondent une foule de plantules trop jeunes pour manifester clairement leur identité. La recette bretonne pour distinguer les "bonnes",celles que j'ai semées des "mauvaises", celles que je considère comme indésirables, c'est de tout arracher, celles qui repousseront sont les "mauvaises".
Cette blague facile peut être source de bien des réflexions
philosophiques: par exemple qu'est-ce qui m'autorise à décréter
"bonnes" les plantes qui me sont utiles et "mauvaises" celles qui aujourd'hui
ne me conviennent pas, soit à titre utilitaire soit pour leur aspect
décoratif. Demain peut-être les rechercherai-je pour leurs
vertus médicinales.
Mais trêve de billevesées, mon propos va plus loin et est plus grave. Tout comme les petits d'homme ou d'animaux, les jeunes plantules sont attendrissantes. Un tout petit chardon, une minuscule ortie c'est si mignon que j'hésite à les arracher et c'est en leur demandant intérieurement pardon que je le fait. Car elles sont des manifestation de la Vie. Mais si je cède à ce sentimentalisme je verrai très vite mon jardin envahi.
Cela me fait penser aux gens qui s'apitoient plus particulièrement sur le sort des femmes, des enfants et des vieillards massacrés dans les génocides. Comme s'il était plus normal de trucider un mâle adulte. Une vie c'est une vie que ce soit celle d'un gosse d'une femme, d'un homme mûr d'un chien ou même d'un arbre.
Ou bien on est un être civilisé on est respectueux de la vie sous toutes ses formes, ou bien on est une brute et, du point de vue de la stricte efficacité, il n'y a pas de raison pour épargner plus spécialement les bébés qui deviendront un jour des hommes ou les femmes qui donneront le jour à d'autres enfants, futurs adultes
C'est si mignon un petit chardon ou une jeune ortie. Ce charmant bébé sur lequel ont s'attendrit, que deviendra-t-il ? Tout simplement un brave type, un génie, un saint ou bien un salopard ou encore un vieux con insupportable ?
Ce vieil emmerdeur ou cette vieille garce à langue de vipère qui empoisonnent la vie à leur entourage n'ont-ils pas jadis été de ravissants poupons.
Alors, qu'est-ce que je fais ? Je les arrache ou non ces mignonnes plantules, chardons et orties. Si je le fais, par nécessité, ce n'est pas sans un léger sentiment de culpabilité puisqu'elles sont des manifestation de la Vie Universelle. Mais la vie, il faut bien que j'entretienne la mienne, même si je déplore que la carotte que je coupe en morceaux ou l'agneau dont les côtelettes me régalent ont dû souffrir et perdre leur vie pour que moi je continue d'exister, avant d'aller à mon tour, nourrir les vers. La nature n'est pas tendre et ne permet à personne de l'être. Il y a encore beaucoup à réfléchir la dessus, non ?
Bien que n’étant pas “blablatologues” patentés, essayons, une fois n’est pas coutume, de décortiquer le phénomène “racisme”.ET SI ON PARLAIT DU RACISME
…Si j’avais un petit royaume, d’une faible population et comptant une dizaine ou une centaine d’homme habiles…
…Quand bien même les habitants d’un hameau frontalier et ceux du pays voisin pourraient se voir, entendre les chants de leurs coqs et les aboiements de leurs chiens, ils atteindraient la vieillesse, puis la mort, sans qu’ils n’ait eu de visites réciproques.
LAO TSEU - TAO TE KING - LXXX - 1 à 3
Pour quiconque n’est pas “passé au-delà”(1), c’est à dire pratiquement l’ensemble de l’humanité, nous vivons tous, plus ou moins consciemment, dans la peur de l’inconnu.
L’inconnu, ce peut être l’au-delà ; les religions sont là pour nous rassurer. Ce peut être l’infini du cosmos ; et s’il y avait quelque part dans l’univers des êtres plus intelligents ou plus forts que nous qui viendraient nous envahir…
Plus prosaïquement, pour la grande majorité, l’inconnu c’est celui qui est différent, par son origine, sa couleur de peau, sa langue : rappelons-nous que les grecs appelaient “barbares” les peuples qui parlaient une langue différente de le leur.
Cette peur de celui qui n’est pas tout à fait comme lui, il cherche à l’exorciser en la camouflant sous une certaine forme de mépris. Dans beaucoup de civilisations, le nom que se donne un peuple signifie “Homme”. Ce qui sous-entend que les étrangers ne sont pas tout à fait des êtres humains. Ajoutez à cela la peur de l’inconnu et vous avez le racisme.
C’est là une forme de racisme que je qualifierai de naturelle puisque nous la partageons avec d’autres espèces animales : certaines chiennes de race, comme paraît-il les chow chows, ne refusent-elles pas de s’accoupler avec des males de race différente.
Si on n'est pas trop con, on se dit que le mieux se serait de connaître l'autre pour que disparaisse cette angoisse de l'inconnu. A condition que l'autre accepte le dialogue. Ce n'est pas toujours évident : il m'est bien arrivé de m'entendre traité; sur un ton de mépris, de "Gadjo" par un manouche ou de "Goy" par un juif. Bon on essaye de passer outre en pensant que lui aussi est victime de l'angoisse de l'inconnu et que, de plus, il a été si souvent méprisé, offenssé, qu'il a de bonnes raisons d'être sur ses gardes.
Certains prennent conscience de leur racisme latent et en éprouvent
une sorte de sentiment de culpabilité, qu’ils vont compenser par
ce qu’ils prétendent être de l’anti-racisme et que j’appelle
“racisme
inversé”. Incapables de se comporter naturellement avec l’autre,
celui qui est différent, ils vont tolérer, au nom du droit
à la différence, que l’étranger se comporte chez nous
comme chez lui et bafoue les lois de la Nation. Encore heureux lorsqu’ils
ne l’y incitent pas !
Pourtant, ce n'est pas, que je sache, faire preuve de racisme que d'exiger
que ceux qui résident sur le territoire de la République
qu'ils en respectent les lois.
Nous allons voir que, semblant partir d’un bon sentiment, ce “racisme inversé” peut être extrêmement pernicieux.
Ainsi encouragé dans on comportement, l’étranger va tenter d’imposer sa propre loi à la place de celle de la République. Ce qui va, tout naturellement agacer ceux qui, jusque là, vivaient en bonne intelligence avec lui (2). Et voilà des partisans tout désignés pour les vrais racistes, ceux qui, n’étant pas bien dans leur peau, parce qu’ils sont faibles et dominés par la peur, ont remplacé la petite touche de mépris inhérente au racisme naturel par une vraie haine.
Le racisme est bien pratique pour contrer les velléités de revendications des travailleurs. S’il y a du chômage, c’est de la faute aux étrangers. Et, selon les nécessités, on déclenche des pogroms ou une guerre. Notre pays compte un pourcentage de chômeurs supérieur au seuil de révolution, le pays d’en face est dans la même situation : faisons lui la guerre, ils nous tuera l’excèdent de sans-travail, nous lui rendrons le même service. L’industrie de l’armement sera prospère et tout rentrera dans l’ordre jusqu’à la prochaine fois. Cynique, n’est-ce pas. Pourtant je suis persuadé qu’il en est qui pensent de cette manière.
J’étais en Israël peu de temps après la “guerre des six jours” et j’ai eu l’occasion de m’entretenir avec des hommes de la rue des deux communautés, et la plupart d’entre eux ne souhaitaient qu’une chose : que Juifs et Palestiniens s’entendent pour le bien du pays. Sans la propagande savamment organisée par ceux à qui cela rapporte, les intégriste des deux camps ne seraient qu’une infime minorité
Chacun de nous, malgré soi, éprouve un sentiment d'étonnement lorsqu'il se trouve en présence de quelqu'un de différent. Si on n'y prend garde n'est-on pas surpris lorsqu'à l'étranger on entend les petits enfants parler la langue du pays ?
Installé en Chine depuis des années, Mosché est un membre actif d'une cellule du P.C. de Pékin. Cela n'empêche pas que, par fidélité à sa famille, il n'a pas abandonné le port de la kippa ni des "païes" ("papillotes") ces petits tortillons de cheveux que gardent les juifs pratiquants de part et d'autre de la tête.Voici deux blagues juives qui illustrent bien cette réaction.
Il paraîtrait qu'a la première diaspora, des juifs de Palestine seraient allé jusqu'en Chine où ils ont fait souche et gardé la tradition. Mais, sans doute à cause de l'environnement (climat et nourriture), ils auraient acquis les caractéristiques physiques des Chinois. Cette histoire nous incline à réviser nos conceptions vis à vis du racisme.
"Si vis pacem, para bellum"
"Montrer sa force pour ne pas avoir à s'en servir"
Mais attention, simuler la colère peut très bien, via
une émission incontrôlée d'insuline, déclencher
une véritable colère
À manipuler avec précaution. Ne pas dépasser la
dose prescrite !
S'adressant au roshi il lui demande ce qu'il doit faire.
– Toute vie est sacrée, répond le roshi, mais si nous laissons les limaces se multiplier dans notre jardin comment nourrirons nous la communauté ? C'est là un grand koan.
On se trouve devant un microcosme qui, si on y réfléchit bien, n’est pas sans présenter bien des ressemblances avec le monde humain quant au rapport des individus entre eux dans la lutte pour la survie. Vous avez les plantes qui s’étalent, s’imposent – ôte toi de là que je m’y mette – le chiendent par exemple.
D’autres plus hypocrites comme le bouton d’or poussent discrètement des stolons qui vont s’implanter un peu plus loin pour conquérir le terrain petit à petit.
Il y a celles qui sont pratiquement sans défense et qui se laissent étouffer par n’importe quelle voisine. Le liseron et le lierre montent à l’assaut de toute plante sur laquelle il peuvent s’enrouler et finissent toujours par étrangler leur logeur involontaire. Dans le même temps ils tissent dans le sol un réseau de racines dont la moindre parcelle est capable de donner naissance à une nouvelle plante bien vivace et prête à asphyxier d’autres hôtes.
Le chardon et le rumex font comme ces familles nombreuses qu’il est impossible de déloger tant elles comptent d’enfants, ils éparpillent une telle quantité de graines qu’ils colonisent le terrain en une ou deux générations, jusqu’à ce qu’une nouvelle espèce, plus forte ou plus maligne les en expulse.
Certaines plantes se cassent au as de la racine dès que vous tentez de les arracher pour repousser avec plus de vigueur aussitôt que vous avez le dos tourné. Tout comme certaines « faibles femmes » qui se font une force de leur faiblesse – réelle ou simulée – et parviennent ainsi à réduire à l’esclavage tout homme qui n’est pas complètement une brute.
La naturelle, est très simple, elle se résume en quelques mots: s’abstenir de commettre les actions capables de provoquer, dans le présent ou à terme, la douleur aux autres ou à soi-même.
Dans sa grande simplicité, elle est très difficile à mettre en oeuvre: « mon enseignement est simple, dit Lao Tseu, mais personne ne sait l’appliquer ». Prenons un exemple: un monsieur et une dames, chacun pourvu d'un partenaire habituel, se trouvent mis en présence l’un de l’autre dans des conditions qui leur permettent de céder à la Loi Universelle qui veut que les pôles de noms contraires s’attirent en raison directe de leur charge énergétique et en raison inverse de la distance qui les sépare. Loi qui se vérifie aussi bien en physique ( magnétisme, électricité, gravitation ) qu’en psychologie. Nos deux protagonistes succombent et obéissent à la Loi Naturelle et cela fait de la peine à leurs partenaires habituels réciproques qui se considéraient comme exclusifs.
S’il y a faute, à qui la faute ? A ceux qui ont obéi à la Nature ou à ceux qui ont vu dans cette action une violation de ce qu’ils considèrent comme leur droit établi par l’habitude, ce qui a provoqué une frustration de leur petits moi égocentrique?
La réponse est différente selon que l’on juge selon la morale naturelle ou la morale sociale. Car en vérité, la douleur des frustrés était causé par leur prétention égotique à une exclusivité que la Loi Naturelle ne leur accorde pas. Dans la Nature, il existe des espèces et des individus naturellement monogames et d’autres naturellement polygames et c’est se vouloir supérieur au Grand Architecte de l’Univers que décider à sa place ce qui est bon ou mauvais.
La Morale Naturelle, universelle n'est, en fait, applicable que par de rares Sages qui, par essence, se trouvent au delà de toute morale. Ainsi on a dû instituer une morale sociale nécessaire à un fonctionnement plus ou moins harmonieux de la Société en protégeant autant que possible la sensibilité des petites individualités égotiques. Plus spécialement celle des riches et des puissants !
C’est ainsi que les morales sociales , différentes selon les climats, ont généralement pour base des raisons politiques (volonté de pouvoir) ou économiques. Par exemple, dans une civilisation où ce sont les femmes qui font les plus gros travaux, on a décrété qu’il est hautement moral d’en avoir plusieurs, ça fait de la main d’œuvre à bon marché, et vive la polygamie!
Par contre chez lez indo-européens, encore régis, même s’ils n’en ont pas conscience, par les antiques Lois de Manou qui enjoignent à l’homme de protéger et d’entretenir son épouse, il est économiquement plus rentable de n’en avoir qu’une seule : la polygamie, oh! que c’est vilain.
On pourrait développer le sujet en parlant du droit à la propriété individuelle et, en général de tout ce qui constitue les rapports sociaux. A vous lecteur de cogiter.
Ce jeu utilisait les figures du jeu de cartes et, ce qui m’agaçait lors du tirage hebdomadaire à la télé, c’est que les figures ne soient pas tirées dans l’ordre traditionnel:
– D’abord les «Cœurs» qui correspondent aux «Coupes» de l’ancien tarot et représentent la caste sacerdotale,
– puis les «Piques», les «Epées» du tarot : la caste guerrière et royale
– ensuite les «Trèfles»: les «Deniers» de la caste que nous appellerons «bourgeoise»
– enfin les «Carreaux» correspondant aux «Bâtons» de la caste des travailleurs manuels.
Au fond qu’est-ce que ça peut bien me faire que l’ordre traditionnel des cartes à jouer ne soit pas respecté ? Au fond ce n’est qu’un jeu profane. C’est parce qu’il y a là un des nombreux signes de la dégénérescence des temps.
On a très mal compris le système des Castes défini dans «Les Lois de Manou» (Manava Dharma Shastra) texte sacré de l’Inde ancienne qui réglementait la société humaine de l’époque védique. Il se basait sur la notion de Sva Dharma, la raison d’être, le rôle que chacun a à jouer sur cette terre.
C’est une évidence – même si cela choque notre sensibilité – que les êtres ne sont pas interchangeables: certains sont forts d’autres faibles, certains remarquablement intelligents d’autres complètement abrutis, heureusement il y en a quand même quelques uns qui sont dans une bonne moyenne !
Tel qu’il avait été défini à l’origine, le système des castes avait pour but de permettre à chacun de remplir le rôle qui convenait à sa nature et en suivant son sva dharma de s’épanouir autant qu’il lui était possible.
Cela entraînait pour chaque caste des droits mais aussi des devoirs : les castes les plus élevées ayant pour rôle d’éclairer de guider mais aussi de protéger les plus faibles et non les opprimer ou les exploiter comme cela s’est produit plus tard par suite de la dégradation de la société.
En contrepartie, les castes «inférieures» devaient, dans la mesure de leurs possibilités, servir les castes élevées.
Prenons un exemple qui ne régit pas exactement le système de castes mais qui est dans le même esprit: les droits et devoirs de l’homme et de la femme dans le couple selon les «Lois de Manou»:
Si on ne lit que le chapitre des devoirs de la femme en vers son époux, on est tenté de penser que les femmes de cette époque étaient vraiment les esclaves de leur «cher (et prétendu) tendre». Par contre, si une femme de notre époque lisait seulement le chapitre concernant les devoirs de l’époux vis-à-vis de sa «bien aimée» elle aurait bien envie de retourner 2500 ans en arrière tant le mec devait être prévenant et gentil et généreux avec sa nana
Revenons au système des castes. Le Purusha - sûtra du Rig Veda compare l’ensemble de la société à un corps humain. Il est écrit «De Purusha les Bramana furent la bouche, le Kshatriya fut les bras le Vaisha hanches et le Shûdra naquit sous ses pieds» Il y avait donc dans l’ordre :
– Les Brahmana (Brahmanes) de la caste sacerdotale dont la fonction était d’exercer l’autorité spirituelle en parfaite harmonie avec le Principe divin, en quelque sorte d’établir un pont entre Dieu et les hommes. C’est le rôle du Souverain pontife ou Pontifex souvent symbolisé par l’arc en ciel.
- puis venait les Kshatriya qui représentaient le pouvoir administratif, judiciaire et militaire, dont la fonction royale n’était que le degré le plus élevé. Cette caste avait pour rôle d’assurer un fonctionnement «normal» - c’est à dire conforme à la Norme du Principe divin - de la société et, éventuellement, de maintenir l’ordre. Cette caste avait également pour devoir la protection des castes inférieures:
– les Vaishyas que nous pourrions peut-être assimiler à notre bourgeoisie, puisque leur rôle était le fonctionnement économique de la société (commerce, finances, industrie, agriculture etc..)
- et enfin, les Shûdra qui accomplissaient les tâches purement matérielles de la collectivité. Nous pourrions les assimiler à nos manœuvres non spécialisés.
A l’époque du Bouddha, environ cinq siècles avant notre ère, les castes supérieures, abusant de leurs droits et négligeant leurs devoirs, le système ne fonctionnait déjà plus très bien puisque, dans plusieurs sermons, le Bouddha en fait une sévère critique. En Chine, à peu près à la même époque, ça ne marche guère mieux, si on se rapporte aux critiques de Lao Tseu.
Si nous considérons notre propre histoire, nous constatons que vers la fin du moyen âge, la caste sacerdotale ayant plus ou moins failli à son rôle spirituel, c’est la caste royale et guerrière qui prend le dessus.
Puis, la dégradation se poursuivant, on voit, à la Révolution de 89, la caste «bourgeoise» prendre le pouvoir.
Fin du l9ème siècle début du 20ème, la caste bourgeoise ayant abusé de son pouvoir avec le développement du machinisme et de l’industrialisation, la caste des travailleurs manuels se révolte et parvient même à prendre la pouvoir en Russie.
On assiste alors à un étrange phénomène: un retour parodique à l’ancien système. La caste sacerdotale se voit remplacée par celle des dignitaires du Parti (Unique, comme le Principe divin). Les militaires, eux sont toujours là et il se développe une nouvelle bourgeoisie avec les fonctionnaires du Parti. Comme il faut bien quelqu’un pour nourrir tout ce beau monde, les pauvres types de travailleurs, qui ont amené les autres castes au pouvoir sont frustrés de leur victoire et continuent à bosser pour les puissants.
La seule différence avec le modèle ancien c’est que le Principe divin est remplacé par la Doctrine du Parti.
Et aujourd’hui, où en est-on ? On constate que se seront bientôt les «hors- caste» et les «intouchables» qui feront la loi !
Que faire ? La démagogie des partis de gauche et du centre tout comme les rodomontades de l’extrême-droite sont et resteront tout à fait inopérantes devant le déroulement normal, naturel, de l’histoire, laquelle n’est en fait qu’une trajectoire où la seule marge de liberté est de l’épaisseur du trait et il n’est pas gras !.
Selon moi, il n’y a de solution qu’individuelle : essayer de développer en soi une petite flamme de sagesse, la protéger pour un jour, si possible, la transmettre à ceux qui seront capables de l’entretenir.
Je ne crois pas à la méchanceté intrinsèque, à l’état pur. Elle n’est dans tous les cas qu’un sous-produit de la peur elle-même sous-produit de la connerie. J’appelle ici connerie l’ignorance où nous sommes de notre vraie nature "divine".Sûtra du Cœur de la Prajñaparamita
C’est fou ce qu’un paresseux peut surévaluer son travail lorsqu’il se décide à faire quelque chose. Si par hasard il lui arrive de condescendre à prendre, ou plutôt à accepter, un emploi – il faut bien de temps à autre pour renouveler les droits aux ASSEDIC – son employeur ne sait jamais apprécier, ni naturellement rétribuer à sa juste valeur le travail qu’il fait.
Et pourtant... Mon Prof. de Yoga, André van Lysbeth, dit volontiers : "Toute action est intéressante à condition de s’y intéresser".
C’est tellement merveilleux de posséder un "précieux corps humain" en état de marche et de le faire fonctionner lorsqu’on est en bonne santé !
Les actions les plus humbles, faire la vaisselle, nettoyer les W.C., peler les légumes, peuvent, si on sait les prendre par le bon bout, devenir de précieux supports de méditation : dans le langage du Zen ça s’appelle " Samu ".
Il est une expérience gratuite et sans danger – faut en profiter, c’est tellement rare quelque chose de gratuit et inoffensif (1) – que tout le monde peut faire : Lorsqu’on fait quelque chose qui ne demande aucune cogitation intellectuelle, par exemple désherber le jardin en prenant bien soin d’extraire les mauvaises herbes avec toutes leurs racines pour éviter qu’elles repoussent, ou bien faire de la menuiserie (creuser une mortaise avec le ciseau et le maillet) ou encore tailler une pierre pour construire un mur ; il arrive un moment où toute distinction entre l’objet du travail (la racine à arracher, le fil du bois ou le grain de la pierre à respecter) celui qui travail et le résultat de l’action disparaît : tout cela se fond dans une parfaite unité et on éprouve une sorte très particulière de bonheur. Hélas, dès qu’on en prend conscience, c’est foutu, le bonheur et celui qui l’éprouve retournent dans la dualité... et ce n’est pas toujours aisé à reproduire. Car, dès qu’intervient le désir, la volonté de retrouver l’Unité, il y a, d’une part celui qui désire et d’autre part, son désir ou sa volonté donc de nouveau la dualité. Et plus on cherche à retrouver l’Unité, plus on se crispe et moins ça marche. Encore une fois Lao Tseu : "Mon enseignement est simple mais personne ne peut le suivre". Le Wou Wei, le Non - Agir, le Lâcher - prise : laisser le travail se faire à travers soi sans laisser le "MOI" intervenir, c’est la chose la plus simple et en même temps la plus difficile du monde.
(1) Il est rare que les Vrais Maîtres fasse payer leur enseignement. Toutefois, il peut arriver, comme ce fut le cas de Marpa, le Maître du grand sage tibétain Milarépa, qu’un Maître exige beaucoup de celui qui aspire à devenir son disciple, soit sous forme d’offrandes, soit sous forme de travail, dans le sous forme d’offrandes, soit sous forme de travail, dans le double but de s’assurer de la détermination de l’aspirant à poursuivre l’ascèse jusqu’au bout et de fortifier cette détermination. A noter que c’est également le comportement de certains psychanalystes qui professent l’opinion que " le versement des honoraires fait partie intégrante de la cure ". Leur désintéressement est - il égal à celui des Maîtres spirituels? That is the question. * * *
Comme ils ne savent pas, ils sont innocents, ce qui ne le empêche pas d’être le plus souvent fort dangereux.
Mais toi, lorsque tu commenceras a entrevoir une lueur lointain de la Vérité, tu n’auras plus à tes propres yeux l’excuse de l’ignorance pour mal agir. Tu te poseras de plus en plus souvent la question : "Est-ce que j’agis ainsi par sagesse ou par égoïsme" car l’auto-justification est l’un des défauts les plus fréquents de l’humanité.
Tu seras devenu responsable et tu le seras de plus en plus jusqu’à ce que la Vérité agisse directement, naturellement à travers toi.
Mais parviendras-tu à ce terme ? La Voie est longue et peu la parcourent jusqu’au bout.
«Notre Père qui est aux cieux que ton nom soit sanctifié»:
Priorité absolue à ce qui vient d’en haut, au Principe créateur, origine de toutes choses.
«Que ton règne arrive» :
En vérité, il a toujours été là de toute éternité, puisque c’est grâce à lui que tout existe. Comment la manifestation pourrait-elle exister sans être sous-tendue par la présence constante du Principe?
« Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel» :
N’est - ce pas là, la véritable humilité chrétienne: s’abandonner totalement à la Volonté divine.C’est bien beau de le dire, mais combien de ceux qui récitent quotidiennement le «Pater» sont capables d’accepter sans maugréer, les aléas du sort?
« Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour » :
Avoir de quoi subvenir aux nécessités de la vie, c’est là l’essentiel, tout le reste n’est que gadget. Et c’est pour ces gadgets (bagnole, télé, et tout le reste...) que nous nous décarcassons tant en sacrifiant ce qui est vraiment important: la vie spirituelle. Quelle tristesse!.
« Pardonne - nous nos offenses comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés » :
Qui pardonne à qui? Ecoutons les conversations autour de nous (à la sortie même de cette messe) : on dit beaucoup plus de mal du voisin, même s’il ne nous a jamais offensés, que de bien.
«Ne nous laisse pas succomber à la tentation» :
Ne nous laisse pas abandonner la Vie Spirituelle pour les gadgets évoqués plus haut. Et d’abord pourquoi prier le Seigneur de nous; donner la force de résister à la tentation: Il nous a, paraît - il fait à Son image, donc avec la force de nous prendre en main. Pourquoi alors le supplier de nous prendre en charge?
« Mais délivre - nous du mal » :
De quel mal ? De celui que nous faisons aux autres et à nous-mêmes par égoïsme et surtout par bêtise. Car ce sont nos propres actions négatives du corps, de la parole ou de l’esprit qui sont la véritable cause de nos malheurs et surtout pas la Volonté de Dieu qui est tout Amour et toute Sagesse.
En écoutant réciter ces paroles magnifiques par toute l’assemblée, je me disais: «Si chacun de nous essayait de vivre ne serait-ce qu’une heure, l’essentiel de cette prière, que de choses changeraient.
Si seulement 10% des croyants de chaque religion voulaient bien essayer de mettre en pratique les préceptes reçus, comme la vie sur terre pourrait devenir belle. Petit à petit les autres suivraient (puissance de l’exemple) et arriverait réellement le royaume de la Paix et de la Justice.
Mais cessons de rêver.
« La raison du plus fort est toujours la meilleure» FOUTAISE ! Il est plus facile de se défendre d’un fauve que des microbes qui vous bouffent insidieusement de l’intérieur.
Les Chinois l’ont bien compris qui affirment que le faible et le doux l’emportent toujours sur le fort et le violent: le Yang se noie dans le Yin
Il n’y a rien en apparence de plus faible et de moins solide que l’eau et pourtant rien ne lui résiste.
Si l’on examine bien l’histoire mondiale, on constate qu’a la longue, les envahisseurs se voient petit à petit absorbés, civilisés par les peuples qu’ils ont cru vaincre par la force.
Pour sauver une belle princesse, ou bien pour s’emparer d’un trésor, le vaillant chevalier doit pénétrer dans une caverne défendue par un abominable dragon aux multiples têtes (généralement sept) qu’il lui faut trancher toutes d’un seul coup d’épée, faute de quoi, s’il en reste même une seule, les têtes tranchées repoussent instantanément et le combat est à recommencer jusqu’à la victoire ou jusqu’à la mort.
L’allégorie est transparente, les tètes du dragon sont les passions qu’il faut éliminer toutes pour parvenir à la Libération, car s’il ne reste que l’ombre d’une seule, il est probable qu’elle entraînera un jour ou l’autre la renaissance d’une ou plusieurs autres que l’on croyait avoir vaincues à jamais.
De même, je crois qu’il doit être plus aisé de tout plaquer d’un seul coup, mettre la clé sous la porte et partir sans rien, à la rigueur avec un petit sac contenant sa brosse à dents et quelques slips et paires de chaussettes de rechange, vers une autre vie, que d’essayer de se défaire peu à peu de ses petites habitudes. Je crois... je n’en ai pas fait l’expérience. "Ne vous préoccupez pas du lendemain, Dieu ne nourrit-il pas les petits des oiseaux".
C’est comme pour s’arrêter de fumer, c’est très facile, je l’ai fait vingt fois. On commence par ruser avec l’envie de fumer, on donne son paquet de cigarettes à un copain à qui on va en quémander une de temps en temps, ou bien on dit : " une après chaque repas, pas plus ", que sais-je encore. Puis un jour on déborde la limite que l’on s’était imposée, le lendemain un peu plus, puis au bout de quelques jour c’est le paquet entier dans la journée.
Ce n’est pas la bonne façon de procéder. Ce qu’il faut faire, d’abord ne pas se culpabiliser de fumer mais, à chaque fois qu’on allume une cigarette observer, très objectivement, impartialement, la nature du plaisir qu’on éprouve à fumer. En fait, y a-t-il vraiment plaisir ? A quoi ça sert ? Qu’est-ce que cela m’apporte réellement, à part la bouche sèche, une mauvaise haleine, et des démangeaison dans la gorge au réveil.
La deuxième phase de l’opération consiste , à chaque fois que l’envie de fumer vous vient, de s’imaginer ne fumant pas. Une respiration plus aisée ( on se sent respirer profondément un air frais et vif) on en n’est plus à tourner en rond comme un lion en cage lorsqu’un dimanche on se trouve à court de tabac alors que le buraliste est parti en week-end, on est libre ! Quelle joie ! Troisième phase: on achète un beau paquet de cigarettes tout neuf (moi, c’était une belle boîte de cigarillos, " au diable les varices " comme disait ma concierge) on le place devant soi et on lui dit: " Maintenant ce n’est plus toi le patron, c’est moi qui commande, et je dis assez ! "
Au bout de quelques semaines on peut sentir le briquet que l’on a conservé dans sa poche – par défit – sans que cela entraîne l’association d’idées " allumer une cigarettes " puis un jour, ou plutôt une nuit, on rêve que quelqu’un vous offre une cigarette et qu’on refuse. C’est gagné. La fumée des autres vous irrite la gorge et les yeux et on risque fort de devenir un farouche " ntitabac" Autre piège à éviter. Quand je vous dit que la vie est pleine de pièges!
Ce n’est pas la bonne question. Ce n’est pas de l’amour, c’est du commerce. Ça signifie: "j’ai placé en toi une partie de mon capital tendresse, tu dois me servir des intérêts".
La vraie demande c’est: "je t’en prie, permets-moi de t'aimer."
C’est là une expérience terrible et merveilleuse, on oublie tout de sa petite individualité pour n’être plus "qu’une carpette" aux pieds de l’être aimé. C’est une véritable maladie mentale dont il faut avoir été atteint au moins une fois dans sa vie pour comprendre les grands mystiques.
Il y a le déroulement dans le temps qui, dans le cas d’un voyage a bien un commencement et une fin. Mais, si l’on considère l’histoire le l’Univers, le commencement se situe dans un passé si lointain qu’il est inconnaissable et une fin elle même si l’on considère l’histoire de l’Univers, le commencement se situe dans un passé si lointain qu’il est inconnaissable et une fin elle même si éloignée qu’il est impossible d’en avoir l’idée. On peut bien là parler de perpétuité : le déroulement du temps. Ce temps on peut le diviser en fractions aussi petites que l’on voudra (dans le domaine de la physique moderne on parle de microseconde – un millionième de seconde – de nanoseconde – un milliardième de seconde – et même de picoseconde – un millième de milliardième de seconde ) mais, si petite soit la fraction de temps à laquelle on se réfère, il y a toujours un avant et un après. Ce qui, invisible, se situe entre les deux, dans l’éternel présent.
Chacune de nos respiration accompagne une pensée ou un élément de pensée. Entre les deux il y a un vide infinitésimal, justement le présent, et c’est dans ce vide que se trouve le Réel, la Vérité, ou l’Absolu (ad libitum, de toute façon c’est la même chose) pour les connaître c’est très facile : il suffit de se glisser entre deux pensées.... Essayez donc pour voir ! De toute façon, même si une fois on y parvient, le problème c’est d’y rester. Comme le disait un Sage de l’Inde, je ne sais plus si c’est Ramakrishna ou Sideswarananda : «On va se baigner dans les eaux du Gange, on sort purifié et on s’empresse de ré-enfiler ses vieux vêtements pleins de puces».
* * * (1) Pour une meilleure compréhension de ces notions on lira avec profit: " Le Principe du Calcul Infinitésimal " deRené Guénon.
Puis un jour, j’ai découvert que, où que j’aille, j’emportais toujours mes problèmes dans ma valise. Alors je me suis assis sur mon derrière, j’ai ouvert la valise et je me suis efforcé de résoudre les problèmes en les regardant bien en face, même quand ce que je voyais n’était pas forcément très agréable à contempler. J’ai essayé de m’accepter tel que je suis. J’ai fouillé dans les coins sombres et me suis employé a tenter d’y faire le ménage, c’est fou ce qu’il peut y avoir de poussières et de choses pas propres dans les endroits obscurs.
Enfin, sachant qu’un défaut n’est pas autre chose qu’une "qualité négative", je me suis attaché à les "changer de signe" comme on dit en algèbre. C’est le conseil que donne le Sage tibétain Chogyam Trungpa : "un bon jardinier ne méprise pas le fumier il le met en tas et le conserve pour faire pousser de bons légumes". C’est ce que le Tantra appelle "transformer le poison en nectar".
J’aime encore voyager mais ce n’est plus un besoin obsédant. Certes, je suis loin d’être devenu un homme parfait mais, m’étant accepté, je vis en paix avec moi-même . N’est-ce pas l’essentiel?.
Lorsque je me suis installé en Bretagne, j’ai fait l’effort d’apprendre le breton. Faute de pratique je ne suis pas parvenu à parler couramment mais ce ne fut pas du temps perdu car j’y ai découvert une mine du point de vue grammatical. N’oublions pas que dans les sociétés authentiquement traditionnelles, les sciences du langage sont considérées comme sacrées. Parlé surtout par le peuple, le breton s’en est trouvé à l’abri des " pollutions " dues au snobisme qui tient à introduire dans une langue des mots et des tournures empruntés au parler des classes dites supérieures ou au langage du pays occupant : il est de ce fait resté assez archaïque.
On pourrait croire, pour cela que c’est une sorte de sabir tout juste capable d’exprimer les pensées frustes d’une peuplade sous-développée. Pas du tout, le breton est d’une richesse et d’une finesse d’expression qui laisse loin derrière lui bien des langues modernes. Si l’on prend seulement la conjugaison, pour un même temps du verbe il est six possibilités : action brève et immédiate, action qui se prolonge dans le temps équivalent du mode "duratif" des langues slaves ou bien enfin action répétitive, avec pour chacun de ces trois modes une conjugaison différente selon que le sujet se trouve avant ou après le verbe. Bon...! Je ne suis pas là pour faire une cours de grammaire bretonne, j’en serais du reste bien incapable, mais pour essayer de réfléchir sur la notion de Progrès auquel, depuis le dix neuvième siècle, on consacre un culte qui aurait tendance a supplanter les anciennes croyances religieuses.
On a évalué a environ 25 000 mots le vocabulaire de l’œuvre de Racine, alors que le dixième seulement – soit environ 2 500 mots – suffit à un reporter sportif. Ne parlons pas de "l’homme de la rue" : si l’on élimine les emprunts au franglais et les néologisme à tout faire tels "super" "galère", "ça craint" etc. et leurs dérivés qui n’ont de durée de vie que celle de la mode, il n’est pas sûr qu’il dispose de plus de 1 500, allons soyons généreux, disons 2 000 mots pour exprimer fond de leur insondable pensée !
J’ai eu un jour la curiosité de feuilleter une grammaire sanskrite, cela m’a confirmé dans l’opinion que plus une langue est archaïque, plus elle est riche en moyens d’expression des plus subtiles nuances de la pensée. Ce n’est pas tellement une question de vocabulaire que de " Génie de la langue " : par exemple, du point de vue vocabulaire, l’anglais est très riche, plus riche que le français, mais du fait de la pauvreté de sa grammaire il reste une langue très floue.
Plus on va, plus une langue se dégrade, ce qui est conforme au phénomène physique de l’entropie. Or, le langage n’est-il pas l’un des principaux moyens d’expression de la pensée ? Conclusion : langage dégradé = pensée de moins en moins subtile. Il est vrai que certains spécialistes (psy. de tous poils et prétendus philosophes par exemple) ne se privent pas de fabriquer des mots forts savants que seuls comprennent les membres de leurs sectes. En principe on n’aurait rien contre si ce n’était qu’ils cherchent à camoufler derrière des néologismes gréco-latins l’imprécision, quand ce n’est pas le vide profond de leurs conceptions et nous faire oublier que dans les domaines de la psychologie aussi bien que dans celui de la philosophie, les anciens Sages de notre antiquité tout comme celle de l’Orient ont presque tout dit, dans un langage simple, au moyen d’analogies et de symboles accessibles a tous, à condition de ne pas les prendre à la lettre mais d’en pénétrer le sens profond.
Où est donc dans tout cela le prétendu Progrès ? On peut rétorquer que du point de vue pratique notre vie est devenue -beaucoup plus facile que par le passé. Plus besoin d’aller chercher l’eau à la source ou au puits et de faire une longue route avec deux seaux qui pèsent lourd, qui vous battent dans les jambes et vous éclaboussent les pieds : on tourne un robinet et l’eau vous arrive toute seule, froide ou chaude à la demande, désinfectée, javellisée et, de plus, chargée de quelques nitrates...
On tourne un autre robinet et c’est la musique qui se déverse dans vos oreilles. Tournons-en un troisième et vous arrivent, en couleur, les images du bout du monde : on peut ainsi se rassasier des misères des peuples d’au-delà des mers ou partager la splendeur des puissants de la terre. C’est - y pas merveilleux ?
Même plus besoin d’éplucher les légumes : on trouve les aliments tout préparés dans des supermarchés (1) qui vous proposent également des tas de choses bien pratiques : briquets jetables, rasoirs jetables, appareils photo jetables. Comme ça sort tout fait d’une machine pilotée par ordinateur on n’a plus besoin de s’efforcer d’aimer et de respecter le travail des autres. Fini le " Culte du Travail " que fustigeait naguère un de mes petits camarades pour se justifier d’être le champion du monde toutes catégories de la flemme.
Oui mais, avec tous ces trucs jetables on va bien finir par se voir submerger par les détritus. C’est peut - être cela la fameuse "fin du monde" que redoutent certains pour la fin de ce millénaire : partout des décharges monstrueuses, même plus une petite place pour construire sa maison ou faire pousser des carottes.
On peut également les brûler augmentant ainsi le taux de gaz carbonique dans l’atmosphère, d’où accélération de "l’effet de serre" ainsi que celui des gaz chlorés si néfastes pour la couche d’ozone qui nous protège des rayonnements ultraviolets dangereux.
En lisant la Bible j’avais cru comprendre dans la Genèse que Dieu nous avait confié la Terre, c’est à dire nous avait donné la responsabilité de sa conservation. J’ai dû mal comprendre !
Ce développement incroyablement rapide de la technologie dont l’accélération logarithmique fait penser à celle d’une pierre qui tombe ou plutôt à ce que les physiciens appellent, à juste titre, "effet d’avalanche", quelle joie, quelle Paix intérieure nous apporte il ? Les gens ont l’air triste, ils ne chantent plus.
Comme c’était un vrai plaisir, il y a quelques décennies d’entendre les peintres en bâtiment chanter à cœur joie, souvent des airs d’opéra, en haut de leur échafaudage tout en étalant leur barbouille. Puis on a commencé à voir le transistor pendu à la ceinture, maintenant ce sont les écouteurs du Walkman qui vous isolent définitivement du reste de l’humanité.
Alors, pour tromper sa solitude, on a recours à la C.B. au Minitel Rose ou à Internet. Et voila ou je voulais en venir; le transistor ou le Walkman sont des prothèses pour palier l’incapacité ou la paresse qui nous sont venues de chanter. Le Minitel, la C.B. ou Internet aussi prothèses pour compenser notre difficulté à nous ouvrir aux autres et à communiquer.
L’écriture ? Palliatif à la mémoire de plus en plus défaillante (heureusement, des mémoires on en fabrique de formidables électroniques avec des vitesses d’accès de l’ordre du milliardième de seconde, c’est le pied !)
Quand on pense que les textes sacrés, certains livres de la Bible, les Veda les enseignements du Bouddha ont été récités par cœur pendant des siècles, sans une faute, avant d’être fixés par l’écriture.
Nos lointains ancêtres aryens sont paraît-il venus du fin fond du nord-est de l’Asie, à pieds et en portant leurs gosses et peut-être même leurs vieillards sur leurs épaules. Nous, maintenant plus besoin de ça, nous avons une prothèse : la bagnole; il y a des gens qui ne peuvent pas faire deux cents mètre sans monter dedans.
La voiture, progrès ? Non, prothèse pour compenser notre paresse de marcher. Le progrès matériel qu’est-ce en fait ? La science de fabriquer des prothèses plus en plus sophistiquées. Il paraît que ça fait gagner du temps : bizarre, bizarre... on n’a jamais vu les gens aussi débordés. Alors, que faisons nous du temps ainsi gagné ? Est-ce que nous rêvons, prions, méditons, exerçons nous notre esprit à rechercher la Connaissance avec un grand C ? Non, nous nous abrutissons a regarder des "Américonneries" à la télé. Triste non ?
A part ça, je tape mon texte sur une super-machine perfectionnée qui corrige mes fautes d’orthographe et garde mes élucubrations en mémoire : moi aussi j’ai mes petites prothèses mais je n’en suis pas plus fier pour autant...
( 1 )Il est intéressant de remarquer que selon la tradition hindoue, un des signes qui marqueraient la fin du présent cycle humain serait lorsqu’on trouverait les aliments tout préparés sur les marché (Linga Purana Ch. 40 (*). Moi, je vous livre l’information, vous en pensez ce que vous voulez... * * *
(*) Pour en savoir plus sur les prédictions du Linga Purana, et bien d’autres choses encore il est intéressant de lire l’ouvrage d’Alain Danièlou : " Le Destin du Monde d’après la tradition Shivaïte " – Albin Michel – Collection Espaces Libres.
D’un seul coup il ouvre un œil et demande d’une voix mourante :
– Sarah ma chère femme, es-tu là ?
– Oui Avrom, je suis là, je t’assiste.
Avrom retombe dans son état d’inconscience, puis au bout d’un moment il entrouvre l’autre œil :
– David, tu es là ?
– Oui papa, je t’assiste.
Retour à l’état comateux. Après une dizaine de minutes, même question posée à Mosché puis de Rébecca qui font une réponse identique à celle de David.
Alors Avrom se dresse sur son lit et s‘écrie :
– Alors qui garde la boutique !
"Nul n’entre ici s’il ignore la Géométrie"était, parait-il écrit sur le fronton du temple de Delphes.
Même dans les moments où deux êtres se croient le plus unis, dans l’émerveillement d’un orgasme réussi et partagé, chacun ne sent qu’avec ses propres nerfs, ne pense qu’avec son propre cerveau.
Ce qui se passe chez l’autre, on se plaît à l’imaginer parfaitement semblable à ce que l’on ressent soi même. Qui peut prouver qu’il en est ainsi et comment le prouver?
Ce n’est pas là du pessimisme mais du réalisme, il faut accepter et aussi se rappeler que c’est également seul que l’on parviendra à la Libération... si nous y parvenons.
Alors, là seulement, plus de solitude puisque le Nirvâna est omniprésent, donc présent dans tous les êtres qui sont tous UN dans ce qu’ils croient être leur solitude.
Tout cela est si simple que ça en devient horriblement compliqué!
Dois-je l’avouer, je n’étais pas peu fier d’entendre de la bouche du Précieux Maître ce que je professe moi-même depuis longtemps.
– Pardonnez - moi Maître, je ne l’ai pas fait exprès.
– Alors c’est beaucoup plus grave car cela prouve que vous n'étiez pas attentif à ce que vous faisiez.
En effet, Samyak Smrti (sanskrit) ou samma sati (Pâli) l’Attention Juste ou Parfaite est la septième "Branche" du "Noble Sentier Octuple" qui mène à la cessation de la douleur selon le Bouddhisme.
Tout pratiquant du Bouddha Dharma devrait,en principe être toujours parfaitement attentif. On peut toujours essayer, c’est gratuit et ça peut rapporter gros : la libération de la ronde du Samsara et de son cortège de souffrances et autres frustrations ...
Claude n’est pas bouddhiste, cependant il met en application deux grands principes fort en honneur dans la doctrine du Bouddha :
– Ne compter que sur ses propres forces,
– Avec de l’imagination et de la bonne volonté, beaucoup de choses que l’on avait crues impossibles deviennent faisable et parfois même faciles.
Ces deux principes ne sont pas, à ma connaissance, exprimés sous cette forme dans les canons pali ou sanskrit mais ils découlent tout naturellement des enseignements des Maîtres du Bouddha Dharma.
Ne compter que sur ses propres forces : le Maître enseigne le chemin mais il n’est jamais question qu’il vous prenne sur ses épaules pour nous transporter. Il est prêt, éventuellement, à nous tendre la main pour nous aider à franchir un passage difficile, que ce soit par ses conseils ou ses prières, mais c’est nous qui devons faire l’effort et nous prendre en charge. (1)
" Ne compter que sur ses propres forces " ce n’est pas dire, orgueilleusement ou égoïstement : moi, je suis fort, je me débrouille, que les autres en fassent autant’.
Lorsqu’une chose ne peut vraiment pas être faite sans le concours d’autrui il faut bien avoir l’humilité de demander de l’aide. Un pratiquant du Dharma doit en toute circonstance, penser à se prendre en charge mais il doit toujours être prêt à tendre la main à ceux qui ont besoin d’aide.
Toutefois il importe de se montrer vigilant et perspicace afin de déterminer avec justesse à quel moment son aide devient nécessaire :
– Trop tôt on risque, ou bien d’offenser l’autre en paraissant sous-estimer ses capacités, ou bien l’encourager à se faire prendre en charge par autrui et ainsi se rendre complice de son manque de courage, ce qui est contraire à une bonne compréhension de la compassion car, ne l’oublions pas «Viriya Paramita», la perfection de l’énergie est l’une des six "paramitas" (perfections) que doit s'efforcer d’acquérir l’aspirant Bodhisattva.
– Trop tard, c’est amener l’autre à s’humilier en demandant de l’aide.
Avec de l’imagination et de la bonne volonté bien des choses deviennent possibles :
Comme tous les symboles dont la signification peut être interprétée à différents niveau le vajra et la clochette des Lamas devraient nous y faire penser. Le vajra, masculin, symbolise la méthode, l’action compatissante, pourquoi pas la bonne volonté ?
La clochette, féminine, est la’ voix de la sagesse et pourquoi pas de l’imagination. Ce n’est que par leur action combinée que l’on peut oeuvrer efficacement : sans la sagesse, la compassion risque fort de devenir un vain sentimentalisme et l’action une vaine agitation, un peu comme l’histoire de ces deux petits scouts qui tenaient à toute fin faire leur B.A..
On sait que les petits scouts sont invités à faire chaque jour au moins une bonne action, une B.A..
C’est là un excellent entraînement, si l’on pense au moins une fois par jour à faire quelque chose pour le bien des autres, on fini par en prendre l’habitude et ainsi, petit à petit, l’égoïsme diminue.
Or donc, deux petits scouts en rentrant de l’école, s’aperçoivent qu’ils n’ont pas encore fait leur B.A.. de la journée. Mais que faire ? Grave problème. Soudain ne voient-ils pas sur le bord du trottoir une vieille dame arrêtée et qui regarde de l’autre côté de la rue. La voici l’occasion de B.A.. on va l’aider à traverser la rue.
Ils prennent donc la vieille dame chacun par un bras et lui font traverser la rue mais, arrivée de l’autre côté la vieille dame leur dit qu’elle n’avait jamais eu l’intention de venir de ce côté de la chaussée.
Ils avaient fait preuve de compassion, de bonne volonté mais avaient seulement omis de demander à la vieille dame si elle désirait traverser.
Par contre la sagesse dénuée de compassion risquerait de rester au niveau des sèches théories tout comme l’imagination sans la bonne volonté ne sera sans doute qu’un rêve fumeux sans la moindre efficacité. Ne dit-on pas que l’enfer est pavé de bonnes intentions ! C’est pourquoi le vajra et la clochette ne sauraient aller l’un sans l’autre.
(1) A mon sens, l’expression «Prendre refuge» pour signifier que l’on adhère à la Doctrine du Bouddha est tout à fait mal choisie. Elle peut en incliner certains à penser qu’en devenant bouddhiste ils vont se faire prendre en charge alors que c’est tout à fait l’inverse qu’il faut comprendre. * * *
Je reconnais ne pas éprouver une grande sympathie, pour les mots "Devoir" ou "Sacrifice" parce que, dans la bouche de "Monsieur Tout le Monde", s’y associe généralement une notion de contrainte.
Lorsqu’on dit que quelqu’un agit par "devoir ou par sacrifice" cela sous-entend qu’il l’a fait sous la pression des événements ou, pire, de l’opinion des autres; alors que le vrai sens de "Sacrifice" est un don joyeux de soi-même, un acte sacré ; les deux mots ayant la même racine.
Il y a des expressions qui m’horripilent comme par exemple "devoirs conjugaux" ou bien encore "quand je pense aux sacrifices que j’ai faits pour toi...." Zut alors ! si l’on fait l’amour à son conjoint c’est qu’on l’aime ou tout au moins qu’on le désire, je ne vois pas ce que le mot "devoir" a à faire là-dedans. Et si on a consenti à se serrer un peu la ceinture pour son parent ou son ami, j’espère que c’était par affection. Alors n’en parlons plus.
Ce à quoi il faudrait parvenir c’est la parfaite spontané : une situation se présente, on fait exactement ce que ces circonstances impliquent sans se poser un instant la question "est-ce ainsi qu’il faut agir ?" ou bien "est-ce que j’aime faire ça, qu’est ce cela va m’apporter?" il faudrait que "quelque chose agisse spontanément en nous" comme le raconte Hérigel à propos d’un Maître de Kyûdô qui disait que "quelque chose" avait tiré. La flèche était partie et atteignait le centre de la cible sans que le tireur se soit impliqué égotiquement dans l’action de tirer.
Seulement voila, nous ne sommes pas des Maîtres es Arts Martiaux et il nous faut bien réfléchir avant d’agir.
Il est écrit quelque part – j’ai oublié où – "Il est plus facile de faire son devoir que de le connaître".Pour agir exactement de la manière que réclame la situation, il faudrait, comme disent les Maîtres Taoïstes, "Connaître la Voie du Ciel". Dans l’absolu cela impliquerait que l’on soit déjà parvenu à la sagesse que l’on se contente d’être simplement " un canal " par lequel cette " volonté du Ciel " s’effectue tout naturellement, sans qu’intervienne le petit " moi " égotique. Comme nous n’en sommes pas encore arrivés là il faut simplement faire de son mieux.
Pour cela deux choses sont indispensables: être attentif et faire preuve de discernement. Attention correcte et discernement juste sont deux des huit embranchements du "Noble Octuple Sentier" qui, selon l’enseignement du Bouddha, conduit au Nirvana.
Attention et discernement corrects, cela consiste d’abord à apprécier la situation en essayant de s’impliquer le moins possible, s’efforcer de faire taire le petit "MOI" qui va tenter par tous les moyens, ou bien de se soustraire à son devoir, "se défiler" comme on dit vulgairement, ou alors, si cela n’est vraiment pas possible, au contraire "en remettre" en s’inventant de faux devoirs afin de se valoriser et le Diable sait combien il est futé le petit moi et fort en dialectique lorsqu’il a décidé de "se faire mousser ".
Un autre piège, et non des moindres après avoir fait ce
qu’il fallait faire –ou cru l’avoir fait – d’éprouver le besoin
d’en faire part à autrui, de le proclamer à qui veut l’entendre
alors que le comportement convenable serait de taire ainsi que le conseille
le Tao Te King :
" Le Saint Homme agit sans rien attendre en retour;
"son œuvre méritoire menée à bien, il ne s’y complaît
"pas et ne désire pas faire montre de sagesse "
( Tao Te King – 77)
Alors que j’étais encore en activité professionnelle, j’ai une fois horriblement choqué mon chef de service en lui déclarant : " Me concernant la seule opinion que je considère comme valable est la mienne ". Parlant ainsi, je semblais faire preuve d’un orgueil démesuré, alors que mon propos était simplement de manifester que je suis le seul à connaître la véritable motivation de mes actes et que, si en me regardant dans le miroir le matin pour me raser, je n’entend pas une petite voix qui me murmure: " aujourd’hui tu as une gueule de salaud me suffit, peut importe ce que peuvent bien en penser les autres
Combien de gens imaginent que leur "devoir" consiste à faire ce que l’on attend d’eux en fonction de règles sociales plus ou moins arbitraires, établies sur des bases depuis longtemps oubliées.
Par exemple lorsqu’un membre de la famille vient à décéder on se croit obligé, parce que "ça se fait" de lui faire un enterrement pompeux, de placer sur son cadavre un monument dont le prix ferait vivre toute une famille pendant un ou parfois même deux mois. Question : aurait-on fait la même dépense de son vivant pour lui assurer une existence plus agréable ou simplement pour lui faire plaisir : lui offrir un voyage dont il aurait eu envie par exemple ?
Agir comme il convient de faire, en fonction de ce que l’on sait ou que l’on " sent " de la situation sans se préoccuper du " qu’en dira-t-on " c’est là le vrai devoir et celui qui agit est seul juge puisque seul responsable devant sa conscience.
Un jour, en lisant un ouvrage d’apiculture j’ai appris qu’à 1’époque de la miellée une ruche abrite jusqu’à cinquante mille abeilles
Cela m’a donné l’idée d’un petit calcul (je vous ai dit
que j’adore ça) : j’habite une commune d’environ 560 habitants qui
doit compter environ une centaine de ruches, soit environ vers les mois
de mai-juin aux alentours de cinq millions d’abeilles domestiques . Si
on ajoute à ce chiffre les abeilles sauvages, les guêpes,
les bourdons, les mouches, les sauterelles et tous les autres insectes
qui n’ont pas encore été détruits par les pesticides
nos 560 bonshommes ils sont drôlement perdus dans la masse, croyez
pas ?